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19 mai 2010

FETE DU PRINTEMPS BIO À DOL

MARDI 8 JUIN, À PARTIR DE 16H ...

 

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Avec l'exposition des bâches du MIPE, signées Xavier Dubois

03 janvier 2010

CONFÉRENCE : "L'HOMME, LA MER ET LE PLANCTON"... LE 8 JANVIER 2010

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Peuple_Dune_Les_7_Epis_Mollo_2.jpgDPI accueille Pierre MOLLO, enseignant-chercheur en aquaculture, expert dans les métiers de la mer, de la biologie en laboratoire...très engagé dans la lutte pour la qualité de l'eau. Le 8 janvier, le chercheur racontera avec bonheur la vie passionnante des planctons.

"A partir d’images réalisées au microscope, nous partirons à la découverte du monde vivant microscopique « le plancton ». Les vues prises au microscope nous projetteront dans un univers mystérieux où l’existant dépasse l’entendement humain.

Des femmes et des hommes, des scientifiques et des techniciens à travers le monde ont mis au point des savoir-faire pour maîtriser la naissance de la vie marine. Pour quel objectif ? pour quelle finalité ?

D’autres utilisent des fertilisants, des pesticides pour produire toujours plus, toujours mieux. Pour embellir nos villes, pour notre bien-être quoi !!! Tous nos actes finissent dans les cours d’eau, dans les estuaires et dans la mer. La multiplication du « plancton » devient alors un indicateur de la bonne ou mauvaise santé des écosystèmes marins.

L’animation proposée s’appuiera simultanément sur des documents visuels, diapositives et films vidéo. Des commentaires enregistrés alterneront avec des explications en direct et discussion avec le public. Un document vidéo couplé à un montage diapos réalisé sur l’infiniment petit, « Voyage à travers une goutte d’eau » rythmera la conférence."

" Terre et mer source de nourriture pour l’homme.

Agriculteur, pêcheur, conchyliculteur, nous avons un patrimoine commun à conserver.

La terre nourrit la mer. Puisse-t-elle continuer à l’alimenter de toute sa sève pour que demain,

de la mer nous puissions tirer le meilleur d’elle-même."

 

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Pierre Mollo est par ailleurs co-auteur du livre "L'ENJEU PLANCTON" récemment paru (fin novembre 2009)... qu'il sera possible de se procurer au moment de la conférence.

Concrètement :

- rencontre avec les lycéens à 14h, salle St Samson.

- rencontre avec le public à 20h30, salle St Samson. Libre participation.

18 décembre 2009

QUAND LE BIO FAIT SON MARCHÉ DE NOËL... LE 22 DÉCEMBRE

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30 octobre 2009

DPI VOUS EN DIT PLUS ...N°19

Lettre n°527 du 25 septembreau 1er octobre 2009 (autorisation spéciale de publication accordée à DPI par le Sénateur Trégouet).


- Baisse mondiale des émissions de CO2 en 2009

- L 'éolien offshore pourrait bientôt produire 10 % de l'électricité européenne

- Les glaces du Groenland face au réchauffement : les leçons du passé

- Les micro-algues pour produire des biocarburants et capter le CO2

DPI VOUS EN DIT PLUS ...N°18

Lettre n°526 du 18 au 24 septembre 2009 (autorisation spéciale de publication accordée à DPI par le Sénateur Trégouet).

- La première éolienne flottante fêtée en Norvège
- Le niveau des océans pourrait monter de plus d'un mètre d'ici 2100
- Le méthane océanique participe de façon non-négligeable au réchauffement climatique
- La ville d'Agde expérimente le recyclage des eaux usées pour arroser les espaces verts


DPI VOUS EN DIT PLUS ...N°17

Lettre n°525 du 11 au 17 septembre 2009 (autorisation spéciale de publication accordée à DPI par le Sénateur Trégouet).

- Le plus grand parc solaire allemand a ouvert ses portes
- Le dégel des tourbières va accélérer le réchauffement climatique
- Pollution : Saint-Jean-Cap-Ferrat teste un drone de surveillance du littoral
- La construction du plus grand parc photovoltaïque français a commencé
- Record de température des eaux océaniques cet été
- La Chine est saisie par la fièvre des énergies renouvelables


02 avril 2009

DPI VOUS EN DIT PLUS ....N°16

Lettre n°510 du 27 mars au 2 avril 2009 (autorisation spéciale de publication accordée à DPI)

La fibre optique pour tous en 2020 : un enjeu majeur pour notre pays
Des poissons-robots pour détecter la pollution
L’électricité solaire sera compétitive en 2020
L’énergie éolienne : un avantage économique pour l’Europe
New York particulièrement vulnérable à la montée des mers

07 mars 2009

DPI VOUS EN DIT PLUS ....N°15

Extraits Lettre du Sénateur Trégouët n°506 du 27 fév au 5 mars 2009(autorisation spéciale de publication accordée à DPI) et n° 507 du 6 au 12 mars 2009.

Les voitures hybrides à la conquête du marché automobile
Réchauffement climatique : la situation plus sérieuse que prévu
Economie verte : les propositions de l’ONU face à la crise
L’océan perd sa capacité à retenir le CO2
L’électricité renouvelable de plus en plus en plus compétitive
Les glaciers de l’Antarctique fondent plus vite que prévu
Les glaciers pyrénéens menacés de disparition
L’objectif européen de 20 % d’efficacité énergétique d’ici 2020 devrait être juridiquement contraignant

CINÉ-CLUB "LES ENFANTS NOUS ACCUSERONT"

Exceptionnellement, CinéDol ouvre ses portes mardi 10 mars, pour la projection du film de Jean-Paul Jaud, à 20h30.
Attention : il n'est pas prévu de système de réservation. Le prix des places est celui habituellement pratiqué.

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OU quand une commune prend la courageuse initiative de faire passer la cantine scolaire au bio ... pour une cause précieuse, celle de la santé de nos enfants.
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Le débat avec la salle, qui suivra la projection, sera animé par plusieurs intervenants : gestionnaires d'établissements scolaires et cuisiniers, MM. Jaffret et Pelletier d'AgroBio 35, la société Resteco ....

ET la grande salle de CinéDol a affiché "complet" !
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Photos Armel Rouault.

17 février 2009

DPI VOUS EN DIT PLUS ....N°14

Lettre 504 du 6 au 19 février 2009. Autorisation spéciale de publication accordée à DPI.

L’énergie hydrolienne : un immense potentiel pour notre pays.

Japon : l’électricité du foyer générée sur place avec des piles à combustible.


Réduire le réchauffement climatique pour 1 % du PIB mondial.


Cliquer sur les articles pour les lire.

23 janvier 2009

DPI VOUS EN DIT PLUS ....N°13

Extraits Lettre du Sénateur Trégouët n°502 du 23 - 29 janvier 2009(autorisation spéciale de publication accordée à DPI).

Plus d’un million de foyers alimentés à l’électricité solaire en 2020

Le plus grand parc de panneaux photovoltaïques jamais conçu en France va être implanté à Curbans, dans les Alpes-de-Haute-Provence. Un projet énergétique solaire d’une envergure européenne. Le terrain se situe à 1.000 mètres d’altitude et bénéficie d’un ensoleillement exceptionnel du matin au soir, sur un terrain plat, qui ne devrait pas demander beaucoup de terrassement. La société devrait investir entre 150 et 250 millions d’euros avec un objectif de puissance compris entre 30 et 50 MW, ce qui fait du projet français l’un des plus importants en Europe. Trois années devraient être nécessaires à la réalisation de la centrale solaire qui devrait produire 38 millions de kWh par an, soit la consommation électrique de 11 000 foyers.

Les énergies renouvelables représentent 5 % de la puissance énergétique mondiale

Selon le dernier rapport de REN21, réseau mondial de promotion des énergies renouvelables pour le 21ème siècle qui vient d’être publié, plus de 100 milliards de dollars ont été investis en 2007 dans les usines de production et la recherche en matière d’énergies renouvelables.

Par conséquent, la capacité de production d’électricité renouvelable aurait atteint environ 240 gigawatts (GW) dans le monde en 2007, soit une augmentation de 50 % par rapport à 2004, date du premier rapport de REN21. Les énergies renouvelables (hors hydraulique) représentent ainsi 5 % de la puissance énergétique mondiale et 3,4 % de la production électrique mondiale. L’énergie hydraulique à grande échelle représente à elle seule 15 % de la production électrique mondiale en 2007.

La principale composante de la capacité de production d’énergie renouvelable est l’énergie éolienne, qui s’est accrue de 28 % dans le monde en 2007, pour atteindre environ 95 GW. La technologie énergétique qui connaît la croissance la plus rapide dans le monde est celle du solaire photovoltaïque raccordé au réseau, avec une augmentation annuelle de 50 % de la puissance installée, pour atteindre environ 7,7 GW fin 2007.

Les énergies renouvelables représentent 5 % de la puissance énergétique mondiale et 3,4 % de la production électrique mondiale. (Ces chiffres ne tiennent pas compte de l’énergie hydraulique à grande échelle, qui représentait à elle seule 15 % de la production électrique mondiale).

En 2006, les énergies renouvelables ont produit autant d’énergie électrique dans le monde qu’un quart des centrales nucléaires de la planète, sans compter l’énergie hydraulique à grande échelle (et même plus que le nucléaire en incluant cette dernière).

La principale composante de la capacité de production d’énergie renouvelable est l’énergie éolienne, qui s’est accrue de 28 % dans le monde en 2007, pour atteindre environ 95 GW. La capacité additionnelle annuelle a augmenté plus encore, avec une hausse de 40 % en 2007 par rapport à 2006.

La technologie énergétique qui connaît la croissance la plus rapide dans le monde est celle du photovoltaïque solaire raccordé au réseau (PV), avec une augmentation annuelle de 50 % de la puissance installée cumulative en 2006 aussi bien qu’en 2007, pour atteindre environ 7,7 GW. Cela représente, à travers le monde, un million et demi de foyers équipés de panneaux PV solaires en toiture qui alimentent le réseau.
Réchauffement climatique : des puits de carbone océaniques moins efficaces

Les chercheurs soupçonnent le réchauffement des eaux océaniques, lui-même dû au changement climatique que connaît actuellement la Terre, d’être à l’origine de cette diminution de la capacité des océans à piéger le carbone atmosphérique. Des échantillons d’eau récoltés en mer du Japon l’an dernier ont été comparés à des prélèvements plus anciens. Résultat : les eaux de cette mer absorberaient aujourd’hui beaucoup moins de CO2 que dans les années 1990. Les scientifiques pensent qu’une légère hausse de la température des océans a suffi à perturber le processus de séquestration océanique, connu pour entraîner une réabsorption de près d’un quart du dioxyde de carbone produit à la surface de la Terre.

L’étude menée par l’équipe de Kitack Lee, de l’université de sciences et technologie de Pohang en Corée du Sud est alarmante et son auteur insiste sur le fait qu’il est peu probable que ce phénomène ne soit observé qu’en mer du Japon.

"Nos résultats démontrent sans équivoque que la consommation de CO2 par les océans a été directement affectée par le réchauffement climatique" a-t-il expliqué. "En d’autres termes, l’augmentation des températures atmosphériques due au réchauffement climatique peut profondément influencer la séquestration océanique et, ainsi, diminuer la consommation de CO2 par les océans."

16 janvier 2009

DPI VOUS EN DIT PLUS ....N°12

Extraits Lettre du Sénateur Trégouët n°500 du 09.01.2009 (autorisation spéciale de publication accordée à DPI).

Après le plus grand parc éolien, la filiale d’EDF lance la plus grande ferme solaire de l’Hexagone

EDF Énergies Nouvelles (EDF EN) se lance dans une nouvelle filière industrielle. Inaugurée à Narbonne (Aude), c’est « le début d’une grande aventure qu’on espère mener en France et dans le monde », s’enthousiasme le président d’EDF EN, Pâris Mouratoglou. Cette filiale d’EDF, dédiée aux énergies renouvelables, a inauguré la plus grande usine photo-voltaïque au sol en fonctionnement dans l’Hexagone : 25 millions d’euros d’investissement, 95.000 panneaux solaires de l’américain First Solar sur 20 hectares pour une capacité de 7 MW (54 MW sont actuellement raccordés au réseau en France). Ces nouveaux modules « à couches minces » offrent une alternative aux panneaux traditionnels fabriqués à base de silicium. « Cette ferme est la vitrine d’une technologie innovante maîtrisée à grande échelle », note Pâris Mouratoglou.

Le site, baptisé la Narbonnaise, symbolise l’espoir que EDF EN place dans le photovoltaïque, son second axe de développement après l’éolien (aujourd’hui 87 % de ses actifs). « C’est la première brique d’une filière française de l’industrie photovoltaïque intégrée, de la fabrication des panneaux jusqu’à la production d’électricité », affirme le directeur régional Sud d’EDF EN, David Augeix. L’entreprise ambitionne de dépasser 500 MW de capacité installée dans le solaire d’ici à 2012. Quelque 20 MW sont en service ou en construction et 1,550 MW à différents stades de développement, dont 650 MW dans l’Hexagone et 230 MW outre-mer. En France, le prochain parc devrait ouvrir d’ici à l’automne 2009 à Sainte-Tulle (Alpes-de-Haute-Provence) avant ceux de Gabardan (Landes) et de la Réunion (72 MW au total). EDF EN a déjà acheté plus de 400 MW de panneaux solaires et pris une participation dans NanoSolar, une start-up de la Silicon Valley.

EDF EN compte mener en parallèle les filières éolienne et solaire. « Le décollage du solaire ne se fera pas au détriment de l’éolien. Mais le photovoltaïque sera sans doute une filière aussi importante, voire plus, que l’éolien. C’est une énergie répartie, qui peut être produite là où elle est consommée, la seule parfaitement adaptée à la distribution. D’ici cinq à dix ans, tous les toits seront équipés de panneaux solaires, on produira de l’électricité au prix du réseau, et cela sans subvention », prédit Pâris Mouratoglou. La crise économique affecte-t-elle le plan de développement solaire d’EDF EN ? « Comme tous les autres secteurs industriels, nous sommes touchés. D’autant plus que notre activité nécessite de mobiliser des fonds importants. Les conditions financières sont moins favorables », reconnaît David Augeix.
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La débâcle de l’Arctique semble engagée

Les hautes latitudes de l’hémisphère Nord se réchauffent et se transforment, à marche forcée. Les dernières observations de l’Arctique, rendues publiques à San Francisco (Californie) au congrès d’automne de l’American Geophysical Union (AGU), suggèrent que les effets de ce que les scientifiques nomment l’"amplification arctique" sont désormais tangibles. Propre aux régions polaires, cette "amplification" du réchauffement est caractérisée par l’enclenchement d’un cercle vicieux - une cascade d’événements favorisant la fonte de la banquise, et déclenchés par elle.

Le signe le plus évident du changement rapide en cours est la diminution de la surface de la banquise. Celle-ci se rétracte de manière saisonnière, tous les étés, avant de s’étendre à nouveau au cours de l’hiver. Mais en septembre 2007, puis en septembre 2008, la glace de mer arctique a connu deux minimum jamais atteints depuis que le début des observations. "En septembre 2007, elle a été de 26 % inférieure à celle de l’année précédente, explique Julienne Stroeve (National Snow and Ice Data Center). Et 2008 a été presque aussi mauvais."

Cette perte de glace estivale a des répercussions en cascade. En réanalysant les données satellites obtenues entre 1979 et 2007, Mme Stroeve a observé que les températures de la basse atmosphère ont eu tendance à être de plus en plus élevées en automne. Pourquoi ? L’absence de glace expose l’océan, plus sombre, aux rayons du Soleil : la mer absorbe ainsi une énergie qui, auparavant, était réfléchie. "Et en automne, alors que la glace se reforme, une grande part de la chaleur absorbée par l’océan en été est restituée à l’atmosphère, ce qui entrave la formation de nouvelles glaces", précise Mme Stroeve. Ainsi, en 2008, malgré une année plutôt fraîche, les anomalies chaudes en Arctique sont demeurées importantes.

Cette amplification locale du réchauffement ne surprend pas. Elle est prévue par tous les modèles numériques utilisés par le Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC) : pour un réchauffement moyen de 3°C à la fin du siècle, les modèles prévoient une augmentation des températures de 7°C dans la zone arctique. "Ce qui arrive était prévu, mais on ne l’attendait pas aussi tôt", résume la chercheuse.

Elément déclencheur de l’amplification arctique, la réduction de la banquise estivale affecte également les terres émergées de la région. Et en particulier le Groenland, dont la réduction des glaces semble être corrélée à celle de la banquise. Dans les régions les plus septentrionales de l’inlandsis, la période de fonte estivale des glaciers, habituellement comprise entre dix et quinze jours, s’est étendue sur près de trente-cinq jours cet été. "Dans une zone située à l’extrême nord du Groenland, c’est quelque chose que nous n’attendions pas", explique Marco Tedesco (City College of New York), coauteur de ces observations par satellite. Des observations appuyées par d’autres résultats, dévoilés par Jason Box (université de l’Ohio), et obtenus par d’autres instruments satellites : selon eux, la perte de glace de l’inlandsis groenlandais a été trois fois plus importante au cours de l’été 2008 qu’au cours de l’été précédent.

Autre conséquence des changements accélérés de la région : la fragilisation du permafrost et la possible déstabilisation des hydrates de méthane (ou clathrates) qui reposent sur le plancher océanique. Or ce sont des réserves considérables de carbone organique - de l’ordre de 1 000 milliards de tonnes pour la zone arctique - dont le dégazage aurait de graves conséquences climatiques.
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Cultiver des microalgues sans rejet de gaz carbonique

A 62 ans, Arnaud Muller-Feuga commence une nouvelle vie. Au soleil du Midi, qui a illuminé son enfance et qui, espère-t-il, va faire prospérer sa nouvelle activité : la culture de microalgues. Le monde de la mer, il y est tombé au berceau, ou presque, en découvrant, grâce au commandant Cousteau, la richesse du milieu océanique. "Je regardais la mappemonde et je me disais que 71 % de la surface du globe, recouverts d’eau, étaient inutilisés alors qu’ils pourraient servir à nourrir l’humanité", raconte-t-il.

Cette passion précoce pour l’aquaculture marine sera le fil rouge de sa carrière professionnelle. Après un diplôme d’océanographie biologique, il obtient une bourse du Centre national pour l’exploitation des océans (Cnexo), ancêtre de l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer), afin d’étudier la production des artémias (des petits crustacés) aux Salins du Midi, puis de réaliser les premières fécondations artificielles de turbots dans le Finistère.

Il part ensuite au Japon, alors référence mondiale des aquaculteurs, pour se familiariser avec l’élevage des coquilles Saint-Jacques, des huîtres perlières et des crevettes. De retour en France, il est recruté par EDF, qui, avec l’eau chaude rejetée par les centrales nucléaires, met en place des bassins expérimentaux de pisciculture. Puis il rejoint le Commissariat à l’énergie atomique (CEA) qui, à Cadarache, travaille déjà sur les microalgues. A l’Ifremer, enfin, il se spécialise dans la production de ces plantes microscopiques.

Voyant approcher l’heure de la retraite, il décide de capitaliser son expérience. Avec un collègue retraité, il crée, en 2007, la société Microphyt, pour "petits végétaux". Il achète un terrain sur la commune de Baillargues, près de Montpellier, et entreprend de lever 500 000 euros pour installer ses premiers photobioréacteurs : d’immenses tubes de verre confinés dans lesquels la croissance des végétaux, par photosynthèse, peut être contrôlée, sans risque de pollution par des micro-organismes étrangers.

Le procédé n’est pas nouveau. Ce qui l’est, c’est l’absence de rejet de gaz carbonique. Pour doper la production algale, du CO2 est en effet injecté dans ces bioréacteurs. Or les systèmes habituels en relâchent environ 30 % dans l’atmosphère, du fait de la nécessaire ventilation des tubes de culture, dans lesquels la photosynthèse génère un excès d’oxygène nocif pour les plantes.

Le cahier des charges de Microphyt prévoit de supprimer tout relargage de CO2, par un dispositif de récupération et de réinjection en boucle ou par l’adjonction d’une pile à combustible brûlant l’oxygène. C’est ce qui vaut à Arnaud Muller-Feuga d’être un des six finalistes du Prix international scientifique de la Fondation Altran pour l’innovation, dont le lauréat sera désigné en janvier 2009.

Une route qui génère de l’énergie grâce aux voitures qui s’y déplacent

Une équipe d’ingénieurs a développé une route capable de générer de l’énergie grâce aux véhicules qui l’empruntent. Une démonstration du procédé, reposant sur la piézoélectricité, aura lieu prochainement.

Ce système innovant repose sur des cristaux piézoélectriques intégrés à la route qui, lorsqu’ils subissent une contrainte mécanique, se polarisent électriquement et produisent une petite quantité d’énergie. Le principe est le même que celui de l’allume-gaz où la pression exercée par l’utilisateur produit une tension électrique qui se décharge brutalement sous forme d’étincelles. Seule différence : ici, la pression est exercée par les véhicules qui roulent sur l’asphalte. Les scientifiques ayant développé le projet affirment qu’un kilomètre de route ainsi équipé peut générer 400 kilowatts. Utilisée à grande échelle, cette technique pourrait permettre la production de grandes quantités d’énergie, utilisable pour l’éclairage des routes par exemple. Innowattech, l’entreprise israélienne à l’origine du projet qui travaille en partenariat avec l’Israel institute of technology, s’apprête à présenter une section de route longue de 100 mètres équipée de ce dispositif dans quelques semaines.
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La Volvo S60 Concept : une voiture autonome dans les embouteillages

Le constructeur automobile Volvo a équipé son modèle S60 Concept d’un système innovant qui régule la vitesse du véhicule dans les embouteillages, dispensant le conducteur de toucher aux freins ou à l’accélérateur pour le faire s’arrêter ou redémarrer. La Volvo S60 Concept sera également équipée d’une technologie lui permettant de détecter un piéton en train de traverser la route : si l’automobiliste au volant ne détecte pas le danger, le système déclenche un freinage d’urgence.

Pour Thomas Broberg, expert en sécurité chez Volvo Cars : "Notre but pour 2020 est que personne ne puisse être tué ou même blessé dans une Volvo. Aujourd’hui, nous faisons un pas de géant en développant une technologie qui renforce également la sécurité pour les personnes se trouvant à l’extérieur de nos véhicules." Deux caméras, intégrées à l’avant du véhicule et derrière le rétroviseur central couplées à un radar se chargent de surveiller la route et de détecter les objets qui s’y trouvent, tout en évaluant leur distance. "Nous avons travaillé au développement de cette technologie pendant 10 ans. Des facteurs aussi variés que l’intensité du trafic, les conditions météo ou le relief de la route ont tous été pris en compte dans la mise au point de ce système" ajoute Thomas Broberg. La nouvelle Volvo S60 Concept devrait être commercialisée en 2010.

DPI VOUS EN DIT PLUS ....N°11

Extraits Lettre du Sénateur Trégouët n°501 du 16.01.2009 (autorisation spéciale de publication accordée à DPI).

Voitures électriques : le projet F-City ouvre la voie au véhicule propre en libre service

D’un coût de 12 millions d’euros, le projet F-City consiste à mettre au point un véhicule électrique individuel en libre accès, qui serait " une réponse à l’appel à projets de la Ville de Paris pour l’Auto’lib. Plusieurs autres villes sont intéressées, tout comme la SNCF, qui souhaite l’intégrer à une solution combinée train-véhicule électrique individuel », précise Pascal Bernard, directeur général de FAM Automobiles. Le F-City devrait entrer prochainement en phase de production.

Le pôle de compétitivité "Véhicules du futur" a l’ambition de devenir la référence en matière de solutions innovantes de mobilité urbaines. Parmi les projets les plus aboutis, figurent deux véhicules en libre service à motorisation électrique : le Cristal, de Lohr Industrie, et le F-City, de FAM Automobiles. Le premier pourrait rouler dans trois ans, soit sous forme de véhicule individuel, soit en mode "convoi" collectif. Le second, qui repose sur un système de batteries électriques amovibles, entrera bientôt en phase de production.

Le pôle des régions Alsace et Franche-Comté cherche à résoudre le problème des déplacements individuels en ville. "Nous pensons que les collectivités vont toutes restreindre ou interdire l’accès des voitures individuelles classiques en centre-ville. Nous soutenons donc des projets qui proposent des alternatives pertinentes, basées sur la mise à disposition de véhicules propres en libre usage", explique Philippe Chican, directeur des programmes de R&D du pôle Véhicules du futur.

Si ce dernier croit en l’avenir des voitures à piles à combustible, les projets de mobilité les plus avancés à ce jour concernent pour l’instant des véhicules à motorisation électrique. C’est le cas notamment du système de transport "Cristal", porté par Lohr industrie. Ce véhicule individuel public (VIP) d’une capacité de six personnes pourrait être disponible à partir de 2011 dans des parcs de stationnement urbains dédiés.

Le Cristal a la particularité de se situer à mi-chemin entre transports collectifs et individuels. "C’est une solution au problème des ruptures de charge en ville : entre les tramway et les véhicules individuels, par exemple, il n’y a souvent aucune offre de mobilité", souligne Philippe Chican.

Mais la grande originalité du Cristal, c’est de pouvoir fonctionner en mode "convoi". Les véhicules pourront en effet être attelés les uns aux autres et redistribués par l’exploitant dans les différents parcs de stationnement en fonction des besoins. Mieux : "en mode convoi, le Cristal peut faire office de transport collectif, pour réaliser des dessertes scolaires ou des parcours touristiques", ajoute Jean-François Argence, directeur commercial de Lohr.

D’un coût global de 25 millions d’euros, le programme Cristal sera expérimenté dans trois ans à Strasbourg et à Montbéliard. Mais d’ici là, un autre projet de véhicule électrique en libre accès, le "F-City", aura vu le jour au sein du pôle. Et il ne s’agit pas "d’une maquette, les produits sont déjà en cours de fabrication", annonce Pascal Bernard, directeur général de FAM Automobiles, qui porte le projet au sein du pôle de compétitivité. Pour ce dernier, le F-City " est une réponse à l’appel à projets de la Ville de Paris pour l’Auto’lib. Plusieurs autres villes sont intéressées, tout comme la SNCF, qui souhaite l’intégrer à une solution combinée train-véhicule électrique individuel."

Le F-City est plus qu’un simple véhicule électrique, il s’agit d’une "famille de solutions de mobilité, qui inclut notamment un volet intelligence embarquée testé depuis un an et demi sur une flotte de véhicules à Antibes", souligne Pascal Bernard.

Une technologie qui permet par exemple à l’utilisateur désireux de louer un F-City de localiser le véhicule en stationnement le plus proche, ou de déjouer au jour le jour les problèmes de circulation en centre-ville. Et ce n’est pas tout. "F-City résout le problème du temps de chargement des batteries, principal frein à l’utilisation des véhicules électriques. En effet, plutôt que d’immobiliser pendant huit heures une voiture pour la recharger, l’exploitant du parc de F-City n’a qu’à changer la batterie, puisque nous avons mis au point un système de rack démontable en dix minutes", se félicite le directeur général de FAM.

D’ici 2020, en combinant les avancées en matière de stockage d’énergie et l’usages des technologies Web, nous allons voir émerger un nouveau concept de déplacement reposant sur un service à la carte, souple et personnalisé, dépassant l’alternative entre la possession d’un véhicule individuel et l’usage des transports en commun tels que nous les connaissons aujourd’hui.

Nous pourrons alors, au moins en milieu urbain, nous déplacer à un coût énergétique, environnemental et collectif bien moins important qu’aujourd’hui, à condition toutefois que les responsables politiques aient le courage, au niveau local et national, de mettre en place un nouveau cadre légal et fiscal permettant la généralisation et le financement de ces nouveaux modes de déplacement.

René Trégouët
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Des microalgues pour les biocarburants du futur

Les agrocarburants de première génération extraits des végétaux terrestres - maïs, blé, betterave, canne à sucre pour le bioéthanol, colza, soja, tournesol pour le biodiesiel - n’ont plus la cote. En concurrence avec les cultures vivrières, ils sont aussi cause de déforestation et de dégradation des sols. Ceux de deuxième génération, qui valorisent la totalité des plantes - bois, feuilles, paille, résidus agricoles -, s’annoncent plus avantageux. Mais dans la filière la plus avancée, visant à produire du bioéthanol à partir de la cellulose et de la lignine du bois, les rendements actuels restent faibles, les coûts élevés, les technologies complexes.

L’alternative pourrait donc venir des microalgues, déjà qualifiées de biocarburants de troisième génération. "La production à grande échelle de biodiesel à partir d’algues arrivera beaucoup plus vite qu’on ne l’imagine", prédit Juan Wu, de la société de conseil en biotechnologies Alcimed. Elle estime "une commercialisation possible d’ici trois à six ans, avec un prix compétitif par rapport au diesel issu du pétrole".

Responsable du programme de recherche français Shamash - du nom de la divinité solaire babylonienne - sur le biocarburant algal, Olivier Bernard, de l’Institut national de recherche en informatique et en automatique (Inria) de Sophia Antipolis, se montre plus prudent. "Sur le papier, le potentiel des microalgues est énorme et justifie qu’on y consacre de gros moyens. Mais nous en sommes encore au stade du laboratoire, tempère-t-il. Une production à grande échelle n’est pas imaginable avant au moins cinq ans, plus vraisemblablement dix."

Chercheurs et industriels se pressent autour de ce nouveau gisement d’énergie. Une centaine de projets sont déjà lancés aux Etats-Unis, mais aussi en Australie, en Chine ou en Israël. En Europe, une quinzaine de programmes de recherche sont en cours. L’un des pionniers, la firme américaine Petrosun, a annoncé au printemps la création, au Texas, d’une ferme de microalgues marines s’étendant sur 450 hectares d’étangs salés, puis d’une seconde, près du golfe du Mexique, de 1 100 hectares.

La société israélienne Algatech, qui élabore depuis 1999, dans le désert du Néguev, des dérivés d’algues à usage médical et alimentaire, se tourne vers la production de carburant algal. GreenFuel, issue du MIT, commercialise déjà des systèmes de culture d’algues. Les pétroliers Shell et Chevron se lancent dans l’aventure. Des start-up fleurissent sur le marché, dans lesquelles des capital-risqueurs injectent des millions de dollars...

"Les microalgues peuvent accumuler entre 60 % et 80 % de leur poids en acides gras", indique Olivier Bernard. Ce qui laisse espérer une production annuelle, par hectare, d’une trentaine de tonnes d’huile. Un rendement trente fois supérieur à celui des espèces oléagineuses terrestres comme le colza. Mais les procédés de fabrication sont encore loin d’être maîtrisés.

La plus grande centrale solaire du monde est portugaise

Au sud du Portugal, à Amareleja, une immense centrale photovoltaïque, étalée sur 250 hectares, vient d’être mise en service, affichant une puissance maximale de plus de 46 MW. Le Portugal a commencé depuis quelques années à profiter de cette manne. Plusieurs centrales photovoltaïques ont vu le jour ou sont en projet, surtout dans la région d’Alentejo, dans le sud du pays.

Depuis le 23 décembre dernier, la centrale d’Amareleja, avec ses 262 000 panneaux solaires, fonctionne à plein régime. Sa puissance maximale dépasse 46 MWc et l’installation pourra produire 93 millions de kWh par an, de quoi alimenter environ 30 000 foyers. Elle devient la plus puissante centrale photovoltaïque du monde. A titre de comparaison, la plus grande centrale solaire photovoltaique actuelle, celle de Narbonne, n’atteint que 7 MWc, soit la consommation d’environ 4 000 foyers. Le gouvernement actuel estime que les énergies renouvelables représenteront environ 45 % de la production nationale en 2010. Avec cette centrale, le Portugal devient l’un des leaders mondiaux du solaire.

Préserver les forêts tropicales menacées clé de la lutte anti-réchauffement

La déforestation, la chasse et d’autres activités humaines menacent gravement les forêts tropicales dont la protection est essentielle pour lutter contre le réchauffement climatique et préserver la biodiversité terrestre, plaident des scientifiques réunis à Washington."Je suis très préoccupé par la situation des forêts tropicales en raison du niveau très élevé de leur destruction", explique à l’AFP William Laurance, un scientifique du Smithsonian Tropical Research Institute à Panama. L’équivalent de cinquante terrains de football de forêts vierges disparaissent toutes les minutes et cette déforestation se produit dans un contexte de nombreux changements environnementaux, de réchauffement climatique, de fragmentation à grande échelle de l’habitat naturel tropical, ainsi que de modification de la pluviosité dans les tropiques, poursuit cet expert.

Il est l’auteur d’un des rapports présentés lundi à un symposium organisé à Washington par le Musée national Smithsonian d’Histoire naturelle intitulé : "les forêts tropicales vont-elle survivre ? nouvelles menaces et réalités dans la crise d’extinction".La déforestation tropicale est responsable d’environ 20% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, estiment les scientifiques.

Parmi les autres menaces, William Laurance cite la chasse intensive et l’émergence avec la déforestation tropicale de nouveaux pathogènes comme le chytride, un champignon qui tue des centaines d’espèces d’amphibiens. Selon les experts, la moitié des espèces terrestres vivantes pourraient disparaître au cours des prochaines décennies.

"Nous avons aujourd’hui une synergie de ces différentes menaces", explique William Laurance. Si la moitié des quelque 20 millions de kilomètres carré de forêts tropicales recouvrant initialement le globe a aujourd’hui disparu, 350.000 kilomètres carré ou 1,7 % des surfaces boisées à l’origine sont en passe de se reconstituer, relève Greg Asner de la Carnegie Institution. Selon lui et d’autres experts moins pessimistes, ce phénomène peut avoir un impact important pour contre-balancer la déforestation tropicale. Il résulte surtout de l’abandon des terres de culture obtenues par des coupes claires dans la forêt tropicale surtout en altitude.

Ces petits agriculteurs migrent vers des exploitations plus rentables à plus basse altitude ou pour aller travailler dans les villes.En outre, la forêt se reconstitue rapidement, le couvert forestier étant complet après quinze ans. Il faut vingt ans environ pour que 50 % de la biomasse originale se reconstitue, selon ces experts. Mais argumente William Laurance, le rythme de destruction de la forêt tropicale s’agrave aujourd’hui avec la mondialisation qui encourage une agriculture, une exploitation minière et forestière industrielles.

Pour lui, le salut de la forêt tropicale réside dans le système de marché des droits d’émissions de CO2 institué dans le protocole de Kyoto qui permet de les limiter de façon contraignante. Pour ce faire il faut développer davantage de moyens techniques comme les satellites et des systèmes d’observation au sol pour évaluer précisément le rythme de disparition des forêts.

Selon les discussions sur le marché des émissions de CO2, dites "cap and trade", qui génère déjà des milliards de dollars, les pays concernés doivent produire de telles données pour recevoir des fonds en montrant une réduction de la déforestation.L’impératif de sauver les forêts tropicales est une raison de plus pour que "les Etats-Unis rejoignent Kyoto", note William Laurance ajoutant : "c’est le message du symposium à une semaine de l’investiture de Barack Obama".Avec un système de "cap and trade", il sera plus avantageux de préserver les forêts tropicales que de les détruire pour planter de la canne à sucre, assure l’expert.
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Voitures électriques et hybrides en vedette à Détroit

Les voitures électriques sont cette année en vedette avec de très nombreux prototypes, venant de grands constructeurs comme Daimler, Toyota ou General Motors ou encore de nouveaux venus comme le chinois BYD, et les projets se multiplient à l’horizon 2011 ou 2012. Les constructeurs mettent en avant les préoccupations climatiques et les prix des carburants qui sur le long terme devraient être en hausse, au-delà de la chute des cours du pétrole brut ces derniers mois.

"La technologie est aujourd’hui disponible pour une production de série" de véhicules électriques, assure Thomas Weber, en charge des questions technologique au conseil d’administration de Daimler. Le groupe allemand Daimler présente à Détroit un prototype de voiture électrique appelé BlueZero, disposant d’une autonomie de 200 km en alimentation par batterie et de 400 km en version pile à combustible.

Mais le pas vers une production de série ne devrait pas être franchi avant "quelques années", ajoute M. Weber qui pointe deux enjeux : parvenir à "un prix attractif" et mettre en place "une infrastructure de stations publiques de recharge" accessibles au grand nombre. L’objectif serait de parvenir à 10.000 unités "vers 2011-2012", a précisé le patron de Daimler Dieter Zetsche.

L’américain Ford vise aussi le lancement en 2011 d’une petite voiture électrique développée conjointement avec l’équipementier canadien Magna. "Drive green", proclame ainsi le groupe américain sur son stand à Détroit où il a annoncé un nouveau programme de développement de véhicules électriques et hybrides dans les quatre prochaines années.

Dans l’évolution vers des modèles plus économes en carburant et émettant moins de CO2, "les hybrides rechargeables et les voitures alimentés par batterie sont les prochaines étapes logiques", a observé Derrick Kuzak, vice-président de Ford en charge du développement des produits. L’américain General Motors n’a pas manqué à son tour d’affirmer son engagement dans "le développement des énergies alternatives" en présentant la dernière version de la Chevrolet Volt électrique. Pour le vice-président de GM Bob Lutz, le marché des véhicules électriques ou hybrides pourrait croître de 20 à 25 % d’ici 2020.

Le nombre de projets de petites voitures électriques destinées à un usage urbain et dérivées de modèles existants s’accroît en tout cas à chaque grand salon : Toyota présente à Detroit la FT-EV sur base de la petite iQ, dont il a annoncé la commercialisation aux Etats-Unis en 2012. Mais le groupe japonais a surtout choisi de dévoiler à Détroit la nouvelle génération de son emblématique Prius, voiture hybride dont il vendu plus d’un million d’exemplaires en dix ans. La nouvelle Prius sera en vente dans le courant de l’année. Concurrent direct, Honda a pris les devants en lançant la veille la version de série de sa nouvelle berline hybride Insight, qui sera en vente dès avril en Amérique du Nord.

18 décembre 2008

LES VOEUX DE BRUDED POUR 2009

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13 décembre 2008

DPI VOUS EN DIT PLUS ....N°10

Extraits Lettre du Sénateur Trégouët n° 498 du 18.12.2008 (autorisation spéciale de publication accordée à DPI).

Energies renouvelables : l’avenir est en mer

Les océans qui couvrent 70% de la surface du globe sont une réserve inépuisable d’énergie, font valoir les scientifiques qui y voient une alternative crédible aux énergies fossiles responsables du changement climatique, enjeu de la conférence de Poznan. Les courants océaniques, les marées, la houle, les différences de températures entre la surface et le fond de la mer, peuvent être exploités pour fournir de l’électricité. Les projets se multiplient dans le monde, même si les technologies sont encore expérimentales.

"On en est au stade où il faut investir dans la recherche. Car à plus long terme, le potentiel est immense", souligne Jean-Louis Bal, directeur des énergies renouvelables à l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe). L’Agence internationale de l’énergie (AIE) évalue à plus de 90.000 Térawatt heure (TWh) la puissance potentielle de l’ensemble de ces énergies marines dans le monde, un chiffre à comparer aux quelque 18.000 TWh de la production mondiale d’électricité.

Il faut cependant faire la différence entre le "potentiel naturel" théorique de ces énergies et leur "potentiel techniquement exploitable", nuance Michel Paillard, spécialiste des énergies marines à l’Ifremer. Il faut également tenir compte des contraintes socio-économiques et environnementales.Mais les perspectives restent "très intéressantes", souligne-t-il.

Des dizaines de projets de "houlomotricité" fleurissent en Europe.Les vagues permettent d’actionner des turbines génératrices d’énergie, l’électricité produite étant ensuite transportée par câbles sous-marins vers la côte pour un raccordement au réseau.Le Portugal expérimente actuellement le Pelamis britannique, sorte de serpent composé de trois tubes de 150 m de long récupérant l’énergie de la houle, et susceptible d’alimenter en électricité environ 2.000 foyers.

En France, le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) a dans ses cartons un projet de "Système électrique autonome de récupération de l’énergie des vagues" (Searev) - un énorme flotteur à l’intérieur duquel est suspendu un pendule de 400 tonnes relié à un mécanisme permettant de convertir l’énergie mécanique en électricité et qui devra être testé en mer à l’été 2010.Sous l’eau, des hydroliennes pourraient produire de l’électricité en utilisant les courants pour faire tourner des turbines.Les courants marins constituent une ressource énergétique intéressante car l’eau est 1.000 fois plus dense que l’air, soulignent les experts.

Pour être fonctionnelles, ces éoliennes sous-marines nécessitent une vitesse de courant supérieure à 1 mètre par seconde. EDF a un projet d’installation d’hydroliennes entre 2011 et 2012 au large de Paimpol (Côtes d’Armor), en Bretagne, dans un secteur où l’intensité des courants atteint des niveaux parmi les plus élevés d’Europe.Par ailleurs, l’usine marémotrice de la Rance (240 MW) permet depuis 1960 de capter l’énergie des courants de marée à partir d’un barrage.

Mais le potentiel de ce type d’installations reste limité en raison notamment du faible nombre de sites capables de les accueillir. L’énergie thermique générée par la différence de température entre l’air et l’eau peut servir à la climatisation. L’hôtel Intercontinental de Bora-Bora en Polynséie française est climatisé grâce à une canalisation sous-marine permettant de refroidir les locaux en faisant remonter de l’eau de mer glacée puisée à plus de 800 m de profondeur.

EDF met en service le "plus grand parc éolien" en Eure-et-Loir

EDF Energies Nouvelles, la filiale énergies renouvelables du groupe d’électricité EDF, a mis en service en Eure-et-Loir le "plus grand parc éolien à ce jour", d’une capacité de 52 mégawatts (MW), Le parc du Chemin d’Ablis, situé sur huit communes du département, comprend 26 éoliennes qui longent l’autoroute A10 sur 17 km, une situation qui fait du parc une référence en matière d’insertion paysagère, a fait valoir le groupe dans un communiqué.

"Sa production est équivalente à la consommation annuelle de 70.000 habitants", a-t-il précisé. Avec 52 MW, il sera "le plus grand parc éolien français" en termes de capacités installées, a-t-il ajouté.Cette puissance a nécessité de raccorder directement le parc au réseau électrique à très haute tension (225.000 volts) pour la "première fois" en France.Le parc du Chemin d’Ablis est le deuxième d’envergure mis en service en 2008 en France, après celui de Villesèque (Lot) en juillet, doté d’une capacité installée de 50 MW, rappelle EDF EN.

Un troisième parc, celui de Salles-Curan (Aveyron), qui devrait être opérationnel d’ici la fin 2008, surpassera les capacités installées en Eure-et-Loir, avec 87 MW et 29 éoliennes, a précisé une porte-parole de la filiale d’EDF.A ce jour, EDF EN a développé et construit en France 258,3 MW dont 163,7 MW détenus en propre. Elle mène la construction d’une dizaine de projets supplémentaires.

Le parc éolien français comptait fin 2007 quelque 2.500 MW de capacités installées, selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe). L’objectif est de les porter à 17.000 MW en 2015.Le parc éolien français est le troisième en Europe, derrière l’Allemagne et l’Espagne.Ses capacités restent toutefois embryonnaires par rapport à celles du parc nucléaire (62.600 MW), qui produit près de 80% de l’électricité française.

De l’énergie électrique à partir de la chaleur d’échappement

Le Centre allemand de recherche aérospatial (DLR) et le constructeur automobile BMW veulent débuter des travaux communs portant sur la production d’électricité à partir de la récupération de la chaleur des pots d’échappement. Un générateur thermoélectrique (TEG) servirait à convertir la chaleur perdue des gaz d’échappement en énergie électrique, alimentant ainsi l’électronique de bord et contribuant à la réduction des émissions de CO2. Un véhicule test a déjà été équipé d’un TEG et des tests ont été réalisés à l’Institut du DLR de concept de véhicules à Stuttgart.

L’effet sur lequel repose la transformation thermoélectrique a été découvert en 1821 par le physicien Thomas Seebeck. Entre deux points situé sur un conducteur électrique, une tension électrique apparaît lorsqu’ils présentent des températures différentes. "De grands progrès dans la recherche sur les matériaux ont permis d’envisager l’utilisation de la chaleur d’échappement dans les véhicules", explique le Prof. Dr. Horst Friedrich, Directeur de l’Institut de concept de véhicule à Stuttgart.

Le TEG intégré au système d’échappement des gaz du véhicule est constitué de 3 transformateurs de gaz chauds et 4 transformateurs de produit refroidissant, constitués eux-mêmes de 24 modules thermoélectriques (en tellurure de bismuth) montés en couche. Ainsi, la chaleur est extraite du gaz d’échappement, conduite à travers le matériau thermoélectrique : une partie du flux de chaleur est transformée en puissance électrique et le reste étant transmis au circuit refroidissant afin de réchauffer certains composants du véhicule.Le véhicule expérimental de BMW, testé à une vitesse de 130 km/h, a montré qu’à cette vitesse, une puissance électrique de 200 W pouvait être atteinte.

Synthèse d’hydrogène à partir d’énergie solaire : premiers résultats très prometteurs

Des chercheurs du Centre allemand de recherche aérospatiale (DLR) sont parvenus à synthétiser de l’hydrogène grâce à de l’énergie solaire et sans émission de CO2 dans une installation pilote de 100 kilowatts, située en Espagne.

L’énergie solaire est, de loin, la forme d’énergie la plus largement disponible sur Terre. L’hydrogène est, quant à lui, une source d’énergie particulièrement intéressante, compte tenu de sa densité énergétique, d’autant que sa combustion ne libère que de la chaleur et de l’eau. Le succès des chercheurs du DLR ouvre de nouvelles possibilités de stockage de l’énergie solaire sous forme d’hydrogène.

Le département de recherche solaire de l’Institut de thermodynamique technique du DLR travaille depuis plus de 6 ans au développement de réacteurs innovants pour la décomposition thermochimique solaire de l’eau, dans le cadre des projets européens HYDROSOL I et II. Dans ces réacteurs, l’eau est clivée en hydrogène et oxygène à l’aide d’énergie solaire, sans passer par la production de courant électrique. Les résultats de leurs recherches, obtenus jusqu’à présent dans des installations de 10 kilowatts, ont désormais pu être observés avec succès pour une puissance de 100 kilowatts.

L’installation espagnole Plataforma Solar de Almería (PSA), équipée d’un réacteur solaire innovant développé par le DLR, constitue, de par sa taille et son automatisation, un prototype important pour les futures installations industrielles. Le réacteur est chauffé jusqu’à 800 à 1200 degrés Celsius grâce à un rayonnement solaire concentré. A ces températures, il est possible d’obtenir de l’hydrogène à partir d’eau. Après une qualification thermique détaillée de l’installation solaire, celle-ci a été récemment équipée d’absorbeurs solaires, dont le revêtement spécifique leur permet de cliver l’eau et de produire ainsi de l’hydrogène sans libérer de CO2. Les rendements atteints dépassent les attentes des chercheurs.

Dans les mois qui viennent, les tests de production d’hydrogène sur la tour SSPS (Small Solar Power System) de la PSA seront poursuivis et intensifiés. Il s’agit notamment d’optimiser les conditions d’exploitation et l’efficience de l’installation. Des tests complémentaires portant sur d’autres types de revêtements devraient permettre de déterminer quel matériau est le plus approprié.