21 novembre 2008
DPI VOUS EN DIT PLUS ....N°9
Lettre 495 du 21 au 27 novembre 2008. Avec l'autorisation permanente de diffusion accordée à DPI par son auteur, le Sénateur Trégouët.
Pollution et réchauffement : un même combat
La lutte contre les émissions de gaz à effet de serre responsables du réchauffement climatique aura-t-elle, en améliorant la qualité de l’air, des effets bénéfiques pour la santé ? Oui, mais seulement si les deux politiques - lutte contre le réchauffement climatique et contre la pollution atmosphérique - sont pensées et menées conjointement. Dans le cas contraire, elles peuvent avoir des effets contradictoires, parfois au détriment de la santé des populations. Tel est en substance le message des experts réunis au Parlement européen de Strasbourg, jeudi 6 et vendredi 7 novembre, pour un colloque consacré à l’intégration de ces problématiques.
"Les deux questions ont jusqu’à présent été étudiées séparément, à des époques différentes, par des communautés scientifiques différentes, dans des cadres institutionnels différents", constate Jean-Marie Rambaud, vice-président de l’Association pour la prévention de la pollution atmosphérique (APPA), organisatrice de la réunion. "Nous avons besoin d’une approche globale, il n’y a qu’une seule atmosphère", a plaidé Roy Harrison, spécialiste de la santé environnementale à l’université de Birmingham (Grande-Bretagne).
Les deux types de pollution sont en effet étroitement liés. Elles proviennent à peu près des mêmes sources, à savoir la combustion de carburants fossiles, la production industrielle et la production agricole. De plus, les deux phénomènes interagissent. L’ozone, qui est un polluant nocif pour la santé, contribue à l’effet de serre, et les particules ont un impact sur le climat. Réciproquement, l’augmentation des températures accélère les réactions chimiques dans l’atmosphère et aggrave la pollution. Ces interactions sont encore trop peu étudiées, selon les participants.
Les avantages attendus d’une meilleure intégration des politiques sont de plusieurs ordres. Le bénéfice pourrait être économique et politique. L’objectif de réduire de 20 % les émissions de CO2 d’ici à 2020 en Europe contribuera à minorer les particules de 12 %, les oxydes d’azote de 15 %, et le dioxyde de soufre de 40 %, a expliqué Markus Amann au nom de l’International Institute for Applied Systems Analysis (IIASA). Le bénéfice économique lié aux maladies ainsi évitées pourrait atteindre 20 milliards d’euros par an. "Ce gain substantiel n’est jamais pris en compte dans les analyses des coûts et des bénéfices des politiques de lutte contre le changement climatique", regrette le chercheur. La mise en avant de ces bénéfices sur la santé pourrait aider à légitimer la lutte contre le changement climatique, surtout dans les pays en développement, où la pollution atmosphérique est perçue comme un enjeu majeur, à l’instar de la Chine.
Une élaboration conjointe permettrait surtout d’éviter les contradictions. Le chauffage au bois, par exemple, est une source d’énergie renouvelable promue dans le cadre de la lutte contre les émissions de CO2, mais aussi un gros émetteur de particules. "Nous avons vu arriver une nouvelle source de pollution dans nos villes, a relaté Ed Dearly, de l’association britannique Environnemental Protection UK. Si le chauffage au bois remplace des centrales à charbon en milieu rural, où la pollution atmosphérique est limitée, c’est positif. S’il remplace du chauffage au gaz naturel, moins polluant, dans les villes, c’est négatif."
Autre exemple : l’encouragement donné en France, par le bonus-malus, aux véhicules diesel, moins consommateurs de carburant donc moins émetteurs de CO2, mais eux aussi émetteurs de particules. Or l’installation de filtres à particules n’est pas obligatoire en Europe. Et la présence du filtre augmente la consommation du véhicule, annulant une partie de l’effet recherché.
Une vision d’ensemble inciterait à privilégier les mesures efficaces sur tous les tableaux : économies d’énergie, efficacité énergétique, développement des énergies solaires et éoliennes, choix du rail et des transports en commun au détriment de la route, etc. Elle permettrait, en outre, d’anticiper les effets d’interactions inattendues. Les émissions de particules, par exemple, semblent avoir retardé les effets du réchauffement climatique en réfléchissant le rayonnement solaire. Leur diminution dans l’atmosphère risque donc d’accélérer le phénomène. "Cela ne veut pas dire qu’il faut arrêter de lutter contre la pollution atmosphérique, relève M. Amann, mais qu’il faut faire encore plus, et plus vite, contre les émissions de gaz à effet de serre."
La forêt européenne, un précieux "puits de carbone"
Pour la première fois, la protection des forêts tropicales a été prise en compte, en décembre 2007, à Bali, où les Nations unies établissaient la "feuille de route" de l’après-Kyoto. Le massif forestier européen, lui, vient de tenir la vedette d’une conférence organisée à Nancy, du 6 au 8 novembre, par la présidence française de l’Union européenne (UE), dans le cadre des négociations sur le climat. L’enjeu, cette fois, étant moins de protéger les forêts que de mieux les gérer, et d’exploiter au mieux leurs capacités à constituer un "puits" de carbone. Car dans son ensemble, la forêt européenne se porte bien. Sa superficie (plus d’un milliard d’hectares, Russie comprise) s’est même accrue de 13 millions d’hectares - l’équivalent de la Grèce - au cours des quinze dernières années, du fait de l’extension des plantations et de son expansion naturelle sur d’anciens territoires agricoles.
Or le bois est constitué à 50 % de carbone. La forêt, par sa biomasse et plus encore par l’humus qui se forme dans son sol, constitue donc un piège naturel pour cet élément chimique. Un moyen de lutter contre les gaz à effet de serre qu’il ne faut pas négliger, les experts du Groupe intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) ayant rendu, en 2007, un rapport inquiétant sur la vitesse à laquelle progressent les émissions de dioxyde de carbone (CO2).
Comme tous les végétaux, la forêt, grâce à la photosynthèse, puise du carbone dans l’atmosphère, qu’elle lui restitue par la respiration, la décomposition ou la combustion de sa biomasse. Lorsque ces échanges sont inégaux, la forêt constitue soit une source de carbone (elle en relâche plus qu’elle n’en capte), soit, à l’inverse, un puits de carbone. C’est ce dernier cas qui prévaut en Europe, où l’on estime que le puits forestier compense environ 15 % des émissions de carbone fossile.
Mais pour combien de temps ? "Si l’idée du puits de carbone forestier s’est développée du fait de l’augmentation de productivité observée dans de nombreuses forêts d’Europe et d’Amérique du Nord, cette tendance ne doit pas faire oublier l’importance des événements extrêmes", tempère Jean-Luc Peyron, directeur du groupement d’intérêt public Ecofor. Il rappelle qu’à la suite de la canicule de 2003, la productivité primaire brute a été réduite de 30 % à l’échelle de l’Europe par rapport à 2002. Les conditions climatiques ont alors annulé, par leur ampleur, l’équivalent de "quatre années de puits". Un phénomène exceptionnel qui pourrait devenir plus fréquent dans le cadre du changement climatique, laissant augurer une moindre efficacité du puits forestier.
Cette probable évolution pourra-t-elle être compensée, voire davantage, par des mesures de gestion appropriées ? Impact des coupes d’arbres dans un peuplement portugais d’eucalyptus, évolution des massifs finlandais selon différents scénarios, amélioration des modèles de simulation de la croissance forestière : les exemples cités lors de la conférence de Nancy témoignent du dynamisme des recherches menées pour évaluer le rôle des formations boisées sur le cycle du carbone, dans les conditions climatiques actuelles et à venir.
Côté terrain, quelques initiatives apparaissent également. Ainsi celle de l’association France Forêts, qui met en place une trentaine de sites forestiers pilotes, afin d’offrir aux professionnels des exemples de gestion permettant d’améliorer le bilan carbone et d’optimiser l’utilisation du bois. Pour l’heure, cependant, l’essentiel est ailleurs. Dans le protocole de Kyoto - dont les objectifs ne s’appliquent qu’à la période 2008-2012 -, les quelques paragraphes consacrés à la forêt sont le résultat d’une négociation ardue entre de multiples parties et intérêts, qui aboutit à des règles complexes et actuellement peu applicables. Les délégués des Etats membres de l’UE et des organisations internationales présents à Nancy en ont âprement discuté : pour préparer "l’après-2012" et mettre en oeuvre des projets concrets en matière de puits de carbone, il importe avant tout d’accélérer les négociations.
Promouvoir les espaces verts pour réduire les inégalités de santé
Des chercheurs de l’Université de Glasgow viennent de montrer que les inégalités de santé imputables à des différences de revenus sont plus faibles dans les zones où les espaces verts sont plus nombreux. Le détail de cette étude menée par Mitchell et collaborateurs vient d’être publiée dans la dernière livraison du Lancet.
« Les conséquences possibles de cette étude sont claires : les environnements qui favorisent une bonne santé pourraient être cruciaux dans la lutte pour la réduction des inégalités de santé », commentent les auteurs de l’étude. Mitchell et collaborateurs expliquent que l’effet positif des espaces verts (parcs, forêts, aires de jeux avec présence de végétation) peut s’expliquer par plusieurs facteurs : ils favorisent l’exercice physique mais peuvent aussi avoir une action positive sur l’état psychologique, la pression artérielle ou encore le niveau de stress.
Dans ce travail, les chercheurs ont étudié les données de près de 41 millions d’anglais avec notamment des chiffres de mortalité de 366348 personnes afin de savoir si l’association entre les revenus et la mortalité variait en fonction d’un environnement riche en espaces verts ou non.
Dans le cas de la mortalité totale, ils ont montré que les inégalités de santé entre les plus riches et les plus pauvres étaient deux fois plus faibles dans les endroits riches en espaces verts comparés aux zones qui en étaient le plus dépourvues. Cette différence était encore un peu plus marquée pour la mortalité par maladies circulatoires. Par contre, les auteurs n’ont pas trouvé d’effet significatif pour la mortalité dont les causes ne sont vraisemblablement pas affectées par un environnement vert telles que les cancers du poumon.
Dans un commentaire de cette étude, le Dr Terry Hartig de l’Université d’Uppsala en Suède estime que cette étude apporte « la preuve précieuse que les espaces verts font plus qu’embellir le voisinage ; il apparaît qu’ils ont des effets réels sur les inégalités de santé, d’une façon qui devrait être prise au sérieux par les politiques et les autorités de santé ».
Une installation pilote de recyclage de CO2 par les algues
Le 6 novembre 2008, le Ministre-Président de Rhénanie du Nord-Westphalie, Jürgen Rüttgers, a inauguré une installation de production d’algues près de la centrale électrique du groupe RWE à Bergheim-Niederaußem, permettant d’en absorber et filtrer le CO2 à l’aide de microalgues. Cette installation pilote, fruit d’une coopération entre le Centre de recherche de Jülich, l’entreprise RWE et l’Université Jacobs de Brème, réunit toutes les conditions optimales pour les algues.
"Ce projet montre que des centrales à charbon de haute efficacité et une protection innovante du climat ne sont pas forcément incompatibles", déclare Sebastian Schmidt, membre du comité directoire du Centre de recherche de Jülich. Dans cette installation d’environ 600 m2, les algues seront approvisionnées en CO2 directement par les gaz sortant de la centrale. Par rapport aux végétaux terrestres, les algues présente un taux de croissance sept à dix fois plus élevé et absorbent ainsi plus de CO2. La masse résultante fait l’objet de recherches, dans le but de la valoriser, pour du biogaz par exemple.
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17 octobre 2008
DPI VOUS EN DIT PLUS ... N° 7
Lettre n°490 du 10 au 16 octobre 2008. Extraits.
Ouverture de la première centrale à "suiveurs solaires"
Une centrale solaire inédite, dont les panneaux photovoltaïques suivent la course du soleil, vient d’ouvrir à Martillac, près de Bordeaux : elle permet un gain de 30 % en moyenne de la capacité de production d’énergie. Conçue pour EDF Energies nouvelles par Exosun, jeune société née dans la pépinière d’entreprises de la Technopole Bordeaux-Montesquieu à Martillac, la centrale pilote compte 126 suiveurs solaires ou "trackers". Ils sont implantés sur un terrain de 3.500 m2 de telle manière qu’à aucun moment ils ne puissent se faire de l’ombre entre eux. Ces "trackers", qui portent chacun un module photovoltaïque de 6 m2, ont pour fonction de suivre le soleil de l’aube à la tombée de la nuit afin d’optimiser le rendement. "Cela permet d’augmenter les performances de 20 à 40 % par rapport aux panneaux fixes", a déclaré à Reuters Daphné de Baritault, chef de produit marketing d’Exosun.
Connectée au réseau EDF, la centrale a une capacité de production de 100kW, soit l’équivalent de la consommation d’une trentaine de foyers mais sans émettre de CO2. Un autre projet de centrale de ce type est en cours d’élaboration avec la Communauté de communes de Gabardan, dans les Landes. Exosun se tourne également vers le marché mondial de l’énergie solaire qui connaît une croissance de 40 % par an depuis trois ans.
Les Japonais disposeront en 2009 d’un éthanol à base de riz
En mars 2009, pour la première fois au monde, sera mis sur le marché du carburant contenant de l’éthanol produit à partir du riz. Cultivé sur 300 hectares à Niigata, au centre du Japon, une nouvelle espèce de riz, "Hokuriku 193", non comestible mais qui n’est pas non plus le résultat de manipulation génétique, sera utilisé à cette fin. Mêlé à raison de 3 % à de l’essence, ce biocarburant alimentera une vingtaine de stations-service de la région. Une tonne de Hokuriku 193 permet de produire 450 litres d’éthanol, soit pratiquement autant que le maïs (480 litres). Le programme expérimental japonais, qui a débuté en 2006, permettra d’en produire 3 000 litres d’éthanol. Des recherches sont en cours pour en extraire également des racines et des tiges du riz.
Bilan carbone amélioré, baisse des dépenses de santé
25 milliards d’euros de dépenses de santé pourraient être économisés chaque année si l’UE adoptait un objectif de réduction de ses émissions de gaz à effet de serre (GES) de 30 %. Telle est la conclusion d’une étude réalisée par l’Alliance pour la santé et l’environnement (Heal) pour Réseau action climat-Europe (Rac-Europe) et WWF.
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03 octobre 2008
DPI VOUS EN DIT PLUS... N°6
Lettre 489 du 3 au 9 octobre 2008
Édito : Voitures de demain : l’hydrogène devrait progressivement s’imposer
Le passage aux véhicules à hydrogène pourrait grandement réduire la dépendance pétrolière américaine et les émissions de dioxyde de carbone, selon un rapport du Conseil Américain de la Recherche intitulé "La transition vers de nouvelles technologies de transports : les perspectives du moteur à hydrogène". Mais ce rapport très fouillé de 220 pages souligne bien que la production industrielle de véhicules à hydrogène compétitifs sur le marché automobile ne sera pas facile et que de nombreux obstacles technologiques et économiques restent à surmonter (Voir NRC.)
Pour l’instant, le coût de fabrication des véhicules à hydrogène reste bien trop élevé et les États-Unis n’ont pas l’infrastructure nécessaire pour produire et diffuser largement l’hydrogène pour les consommateurs. Mais selon cette étude, ces obstacles pourraient être surmontés, grâce à un soutien massif et conjoint du gouvernement fédéral et des industriels.
L’étude rappelle que les véhicules particuliers consomment plus de 44 % du pétrole américain et sont responsables de plus de 20 % des émissions américaines de dioxyde de carbone. En 2003, le Président Bush a annoncé une initiative fédérale de 1,2 milliard de dollars, visant à encourager le développement de la technologie de production d’hydrogène et les piles à combustible, qui sont alimentées par une réaction chimique entre l’hydrogène et l’oxygène et émettent uniquement de l’eau.
Le comité a estimé le nombre maximum de véhicules à hydrogène qui pourraient être sur la route dans les décennies à venir, en supposant que des objectifs techniques soient réunis, que les consommateurs veuillent des voitures à hydrogène, et que les politiques gouvernementales soient en place pour aider à conduire la transition du pétrole à l’hydrogène carburant.
Mais selon cette étude, la généralisation des véhicules à hydrogène se fera lentement, tant les obstacles à surmonter restent importants. L’étude prévoit, au niveau mondial, 2 millions de voitures à hydrogène sur les routes d’ici à 2020.
En 2023, le coût d’utilisation des véhicules à piles à combustible pourrait toutefois devenir compétitif par rapport aux véhicules thermiques conventionnels, entraînant une augmentation du nombre de véhicules à hydrogène dans le monde qui passerait alors à 60 millions en 2035 et 200 millions en 2050, ce qui ne représente encore que 15 % du parc automobile mondial prévu en 2050.
La commission a également calculé les investissements, tant publics que privés, qui seraient nécessaires pour financer une transition complète vers l’hydrogène comme principal carburant. Le coût pour le gouvernement serait de l’ordre de 55 milliards de dollars entre 2008 et 2023 ; le secteur privé devrait, pour sa part, investir 145 milliards de dollars au cours de cette même période.
Pour mettre ces chiffres en perspective, l’étude souligne que le gouvernement américain envisage d’augmenter de 15 milliards de dollars par an les subventions pour développer l’usage de l’éthanol comme carburant.
L’étude rappelle fort judicieusement que l’impact global de la généralisation des véhicules à hydrogène sur les émissions de gaz à effet de serre dépendra de la façon dont cet hydrogène a été produit. A cet égard, il est bien entendu préférable de produire l’hydrogène à l’aide de sources d’énergie et de technologies propres mais l’étude n’exclut pas cependant la production d’hydrogène à partir de centrales à charbon propres équipées de systèmes de capture et de stockage de CO2 "à la source".
L’étude a comparé les réductions de consommation de pétrole et d’émissions de CO2 qui pourraient être réalisés en utilisant trois stratégies : l’amélioration de l’efficacité énergétique des véhicules conventionnels, l’usage massif des biocarburants et l’utilisation des voitures à hydrogène.
Les deux premières options s’avèrent plus efficaces dans un premier temps mais, à partir de 2040, l’hydrogène l’emporte nettement.
L’étude préconise de développer simultanément ces trois stratégies qui apparaissent comme complémentaires. Cette approche mixte et conjointe pourrait permettre de réduire de 80 % la consommation de pétrole par les voitures d’ici 2050.
Enfin, l’étude souligne que les autres technologies propres ou sobres, comme les voitures électriques de nouvelle génération ou les voitures hybrides rechargeables, doivent également être développées. En fait, la généralisation de la voiture hydrogène, si elle semble inéluctable, sera lente et prendra au moins deux générations.
Elle nécessitera non seulement un effort considérable en matière de recherche et de développement de nouvelles infrastructures mais également une volonté politique très forte aux niveau des états développés, de l’Europe et de la communauté internationale, si l’on veut que les véhicules à hydrogène deviennent majoritaires dans la seconde moitié de ce siècle.
René Trégouët
Un lycée de Strasbourg va utiliser la géothermie pour se chauffer
Pour réduire sa facture de gaz, un lycée technique de Strasbourg sera pourvu de pompes à chaleur géothermique qui seront mises en service en novembre, a-t-on appris auprès de la Région Alsace. Deux pompes géothermiques sont actuellement en cours d’installation au lycée Couffignal de Strasbourg. Installées à 40 mètres de profondeur, elles viendront capter la chaleur dans la nappe phréatique en complément de la chaufferie de gaz dont la consommation devrait baisser de 66 %.
L’eau captée dans le sous-sol du lycée Couffignal permettra d’obtenir de l’eau à 55°C pour chauffer les 33.000 m2 de surface de cet établissement qui accueille environ 1.500 élèves.L’Alsace est une région qui possède un potentiel important en géothermie. A Soulz-sous-Forêts (Bas-Rhin), le projet pilote européen de géothermie profonde est entré en décembre dans sa phase industrielle et produit 1,5 mégawatt d’électricité.
La Green Box : le plein d’énergie à domicile
Les coûts de l’essence et des factures énergétiques atteignant des sommets, un système qui produit et stocke de l’hydrogène de façon écologique et à un prix abordable, risque de révolutionner le marché énergétique mondial. La société ITM Power, basée à Saffron Walden (Essex), estime qu’une partie de la solution réside dans son électrolyseur de taille domestique qui rappelle un réfrigérateur-congélateur.
Cette station à hydrogène, la Green Box, qui va bientôt entrer en phase d’industrialisation, fonctionne via un électrolyseur utilisant de l’eau et de l’électricité produite en amont grâce à l’énergie solaire ou éolienne. Par ailleurs, un générateur à combustion interne convertit le gaz (ici l’hydrogène) en électricité, alimentant ainsi la maison en énergie.
Photovoltaïque : des tapis de nanofils en silicium pour des cellules solaires plus performantes
L’Institut des technologies photoniques de Jena (IPHT) développe actuellement un nouveau type de cellules solaires combinant des couches polymères semi-conductrices avec des nanofils de silicium.
Ces nouvelles cellules trouveront au commencement des applications dans les petits produits électroniques à courte durée de vie (jouets, montres ou petits ordinateurs). Des applications mobiles pour le camping et les loisirs sont également envisageables.
Rapport sur l’économie verte : le marché doublera d’ici 2020
Le marché des produits et services verts doublera d’ici 2020, selon un rapport publié à Genève. Il devrait passer de 1370 milliards de dollars par an actuellement à 2740 milliards à la fin de la prochaine décennie.
Les énergies renouvelables, qui représentent seulement 2% de la production mondiale d’énergie, créent déjà davantage d’emplois que les énergies fossiles. Selon des projections, des investissements de 630 milliards de dollars d’ici 2030 dans ce secteur se traduiront par au moins 20 millions d’emplois supplémentaires.
Le rapport a été co-rédigé par le Bureau international du travail (BIT), le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), la Confédération syndicale internationale (CSI) et l’Organisation internationale des employeurs (OIE).
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26 septembre 2008
LA PRESSE A PARLÉ DU SUCCES DU SALON BIO 2008 ...
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DPI VOUS DIT PLUS... N°5
T Flash] Lettre 488 du 26 septembre au 2 octobre 2008
Édito : Le réchauffement climatique risque d’entraîner une élévation massive du niveau des mers et de diminuer sérieusement les ressources en eau
Voilà qui vient confirmer, hélas, les propos de notre récent invité Hervé Le Treut, spécialiste de climatologie....
Selon de récentes études scientifiques convergentes, les changements climatiques menacent sérieusement les ressources en eau de la planète et risquent également d’entraîner une hausse bien plus importante que prévue du niveau des mers. Un rapport du Programme des Nations unies pour l’environnement publié le 2 septembre révèle que tous les glaciers auront fondu d’ici à la fin du siècle, ce qui devrait mettre en danger l’approvisionnement en eau de centaines de millions de personnes. Ce rapport confirme que la moyenne annuelle des taux de fonte des glaciers a doublé après le tournant du millénaire, avec des pertes record en 2006 au niveau d’un réseau de sites de référence.
Entre 1996 et 2005, les glaciers ont, selon ce rapport de l’ONU, perdu en moyenne l’équivalent en masse d’un mètre d’épaisseur d’eau, ce qui représente le double de la fonte observée durant la période 1986-1995, et plus de quatre fois la masse perdue entre 1976 et 1985. Les rares périodes de gains de masse se trouvent dans les Alpes à la fin des années 1970, au début des années 1980 dans les zones côtières de la Scandinavie et dans les années 1990 en Nouvelle-Zélande. Le programme des Nations Unies pour l’environnement rappelle aussi que l’augmentation moyenne mondiale de la température de l’air est d’environ 0,75°C depuis la fin du 19ème siècle.
"Les glaciers de l’Himalaya, région où la subsistance de 1,3 milliard de personnes est en jeu, reculent plus rapidement que partout ailleurs dans le monde", affirme Mats Eriksson, responsable du programme pour la gestion de l’eau au Centre international du développement intégré des montagnes. Bien que les hautes altitudes, l’éloignement et la coopération difficile entre les pays de cette région compliquent les études pour comprendre le phénomène, M. Eriksson estime qu’il est évident que "la région est particulièrement affectée par les changements climatiques". "Le recul des glaciers est énorme, jusqu’à 70 mètres par an", précise-t-il.
Xu Jianchu, qui dirige le Centre pour les études de l’écosystème montagnard en Chine, assure lui aussi que le changement climatique ravage l’Himalaya, soulignant par exemple que les températures sur le plateau tibétain ont augmenté de 0,3 degré par décennie, "le double, note-t-il, de la moyenne mondiale".
Il est difficile de quantifier les répercussions sur les disponibilités en eau, mais l’impact est réel dans la région où glaciers et neige contribuent à 50 % de l’eau qui coule des montagnes et alimente neuf des plus grandes rivières d’Asie. L’Himalaya, connu pour "être le toit du monde", s’étend à travers la Chine, l’Inde, le Népal, le Pakistan, la Birmanie, le Bhoutan et l’Afgas. La chaîne montagneuse constitue une source importante d’eau pour l’une des régions les plus peuplées de la planète, soit 1,3 milliard de personnes recensées dans le bassin de l’Himalaya. "La neige et la glace fondent, fournissant une source très importante d’eau fraîche pour l’irrigation, l’énergie et l’eau à consommer en aval", explique M. Xu.
Les glaciers ont d’énormes capacités de conservation de l’eau. Si les niveaux d’eau augmentent à mesure que la glace fond, à long terme, la disparition des glaciers va réduire l’eau disponible en aval. "La subsistance (des populations) sera durement affectée" par ce phénomène, souligne M. Eriksson. Parallèlement à la fonte des glaces, les scientifiques notent que les précipitations dans nombre de régions de l’Himalaya apportent plus de pluie en période de mousson et moins en période sèche. "Les régions plus sèches deviennent encore plus sèches alors que les régions les plus humides deviennent encore plus humides", résume Rakhshan Roohi, chercheuse à l’Institut de recherches en ressources en eau du Pakistan.
Selon M. Eriksson, les effets des changements climatiques ont été particulièrement ressentis dans la partie ouest plus sèche de l’Himalaya. Outre les conditions climatiques incertaines pour les récoltes, qui ont provoqué la migration de personnes à la recherche de moyens de subsistance alternatifs, les agriculteurs sont confrontés à un nombre croissant de désastres naturels tels que des crues soudaines et le débordement des lacs. "J’imagine qu’auparavant, la région souffrait d’une crue soudaine par saison et les gens arrivaient peut-être à s’y adapter. Mais si on a trois, quatre ou cinq crues soudaines, c’est probablement trop. La question est de savoir combien (de crues) la population est capable de tolérer sans perdre ses bases de subsistance", conclut M. Eriksson.
Une autre étude publiée en août 2008 montre que deux des plus grands glaciers du Groenland sont en passe de se désintégrer. Un morceau de 29 kilomètres carrés du glacier de Petermann dans le nord du Groenland s’est détaché entre le 11 et 24 juillet, ce qui correspond à la moitié de la superficie de Manhattan, a précisé Jason Box, professeur-associé au centre de recherche polaire de l’Université d’Ohio (nord) dans un communiqué. Les précédentes pertes importantes de glaces flottantes subies par le glacier Petermann, à savoir 86 kilomètres carrés, se sont produites entre 2000 et 2001.
Mais ce qui inquiète encore davantage Jason Box et son équipe dans les dernières images satellitaires est une énorme brèche partant du bord du glacier Petermann et qui pourrait signaler la brisure prochaine d’une partie beaucoup plus importante. Si la cassure se produit jusqu’au rift en amont du glacier, une portion allant jusqu’à 160 kilomètres carrés pourrait alors se détacher, ce qui représenterait un tiers de la masse du glacier, ont expliqué ces scientifiques. Le glacier a une surface de flottaison de 16 kilomètres de large sur 80,4 kilomètres de long, couvrant 1.295 kilomètres carrés. Ces scientifiques ont aussi indiqué que l’immense glacier Jakobshavn poursuivait sa contraction et que sa bordure n’avait jamais été aussi loin à l’intérieur des terres en 150 ans d’observation.
Selon eux, ce glacier ne s’est pas contracté aussi loin depuis au moins 4.000 à 6.000 ans. Le bras nord du Jakobshavn s’est détaché au cours des dernières semaines et le glacier a perdu dix kilomètres carrés depuis la fin de la dernière saison de fonte. Au moins un dixième des icebergs du Groenland proviennent du Jakobshavn, ce qui en fait le glacier le plus productif de cette région. Le glacier a perdu 94 kilomètres carrés entre 2001 et 2005, un phénomène qui a fait prendre conscience de l’ampleur de l’impact du réchauffement climatique sur les glaciers dans le monde, ont relevé ces glaciologues.
Une arche de glace de 60 mètres de hauteur et de plusieurs milliers de tonnes s’était subitement détachée le 8 juillet du gigantesque glacier argentin Perito Moreno, un phénomène unique en plein hiver austral. Les scientifiques ont lié cet événement surprenant aux effets du réchauffement du climat. Outre les images fournies par les satellites de la Nasa, l’agence spatiale américaine, les scientifiques de l’Université d’Ohio ont aussi utilisé des données provenant de caméras d’observation des effets du réchauffement climatique au Groenland.
En antarctique, la situation n’est pas moins alarmante, comme le montre une étude publiée le 13 janvier 2008 dans la revue ’’Nature Geoscience’’. Selon cette étude, la fonte des glaces s’est accélérée de 75 % en dix ans le long des côtes du continent antarctique pour atteindre 192 milliards de m3 en 2006. Eric Rignot du Jet Propulsion Laboratory de la NASA et l’ensemble des chercheurs ont utilisé des mesures prises par satellites couvrant 85 % de la côte du continent antarctique. D’après les scientifiques, cette fonte des glaces a atteint 132 milliards de m3 sur l’ouest du continent et 60 milliards de m3 dans la péninsule antarctique.
Le continent antarctique est le plus vaste domaine polaire de la planète, situé dans l’hémisphère Sud : grand comme une fois et demie les Etats-Unis, il porte suffisamment de glace pour élever le niveau des océans de près de 60 mètres en cas de fonte totale. Alors que si la totalité de la calotte glaciaire du Groenland fond, par comparaison, le niveau des mers du globe montera de sept mètres.
Le réchauffement du Pôle Nord est, pour sa part, deux fois plus rapide que celui de l’ensemble de la planète. Les glaces de la région arctique ont fondu à un rythme sans précédent l’an dernier, et le phénomène devrait s’amplifier du fait de la diminution de la réflexion des rayons du soleil sur la neige et la glace (albédo). Grâce aux observations réalisées avec ce satellite, la Nasa a constaté que "l’Arctique a perdu environ 10 % de sa couche de glace permanente tous les dix ans depuis 1980.
Pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, il est possible de faire le tour du pôle Nord en bateau. De nouvelles images satellite ont démontré que la fonte des glaces a permis l’ouverture des légendaires passages du Nord-Ouest et du Nord-Est. La couche de glace couvre désormais trois millions de kilomètres carrés dans cette région, soit environ un million de moins que les minima enregistrés en 2005 et 2006, selon l’agence. "Au cours des dix dernières années, il y a eu une réduction de la couche de glace d’environ 100.000 km2 par an en moyenne, une baisse d’un million de km2 en seulement un an est donc extrême", souligne Leif Toudal Pedersen, du Centre spatial danois. Selon certaines prévisions, la calotte glaciaire arctique, sensible aux bouleversements climatiques, pourrait disparaître totalement d’ici 2040.
Ce réchauffement de l’océan Arctique a eu récemment des conséquences spectaculaires. En septembre, des chercheurs américains et canadiens ont annoncé que la plus importante plate-forme glaciaire de la région arctique, vieille de plus de 3.000 ans, s’était rompue entre 2000 et 2002, une conséquence selon eux du réchauffement climatique à long terme. "Des petits changements concernant la glace pourraient avoir de grandes conséquences sur le cycle de l’eau et finalement sur le climat", selon la Nasa.
Les experts internationaux sur le climat (Giec)(dont fait partie M. Le Treut) ont, dans leur dernier rapport officiel remis en 2007, renoncé à extrapoler la hausse maximale du niveau des océans à la fin du siècle, du fait des incertitudes pesant sur la rapidité de la fonte des glaces du Groenland et de l’Antarctique. L’élévation minimale a été fixée à 18 centimètres jusqu’à la fin du siècle par le Giec, qui a renoncé à fixer une limite maximum, auparavant fixée à 59 centimètres. Selon une étude de novembre du Climate Institute australien, le niveau des mers pourrait monter en cent ans de 1,40 mètre. Quand on sait que 630 millions d’habitants habitent dans les zones côtières, on mesure mieux l’ampleur du désastre que constituerait une telle élévation du niveau des mers.
Toutes ces récentes études nous montrent de manière convergente que si nous voulons éviter de graves tensions en matière d’accès à l’eau potable ainsi qu’une élévation catastrophique du niveau des mers d’ici un siècle, nous devons absolument réduire de moitié nos émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050 et de 80 à 90 % d’ici 2100. Ce défi est immense mais l’humanité n’a pas le choix si elle veut transmettre une Terre vivable aux générations futures.
René Trégouët
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21 septembre 2008
LA SALON "BIO-HABITAT-ENVIRONNEMENT 2008
Alors, que peut-on (doit-on) faire, toujours par Hervé Le Treut ?
Interview de Tara, 11 ans....
Interview express de Raymond Léger, le chercheur indépendant aux 57 inventions ....
Et le soleil, dont on aura tant parlé ce week-end, fut de la partie ! Photo Armel Rouault.
"...un relèvement de la mer de 50 à 70 cm d'ici à la fin de ce siècle..." H. Le Treut
Le groupe musical "sans nom" aura largement animé, discrètement et remarquablement, la 3ème édition du Salon...Plus de 40 exposants et une belle fréquentation...Daniel Dubourg et une adaptation du moteur Pantone qui fonctionne avec un ajout d'eau dans le réservoir !Marie-Claire Rivoal et Jean-Pierre Roussel, vice-présidente et trésorier de l'association (DPI évidemment !)
.La marmite norvégienne de Daniel Dubourg
01:00 Publié dans BIO / ECOCITOYENNETÉ / ENVIRONNEMENT | Lien permanent | Commentaires (0)
19 septembre 2008
DPI VOUS EN DIT PLUS... N°4
Extrait de La Lettre d'Information n°487 du 19-25 sept 2008.
Une étude britannique envisage un réchauffement global de la planète de 4°C
Le pire est devant nous en matière de réchauffement climatique : c’est le message que tente de faire passer Bob Watson, l’un des principaux conseillers scientifiques du gouvernement britannique. Interrogé le 7 août dernier par le quotidien The Guargian, le professeur estime qu’« il est évident que nous devons nous atteler à limiter le réchauffement climatique à 2°C. Mais c’est un objectif ambitieux, et nous ne savons pas comment, dans le détail, réduire les émissions de gaz à effet de serre pour parvenir à ce résultat. Donc nous devrions mieux nous préparer à un réchauffement de 4°C ».
Cette théorie du pire est aussi défendue par le chef du département scientifique du gouvernement britannique Sir David King. Il déclare en effet que même avec un accord global maintenant les émissions de dioxyde de carbone à 450 ppm, proportion qui, selon une résolution du conseil des ministres de l’Environnement de l’Union européenne, éviterait un réchauffement climatique de plus de 2°C, il reste 50 % de chance que le thermomètre dépasse tout de même cette température et une probabilité de 20 % qu’il dépasse 3,5°C. Quand on sait que le taux actuel de CO2 est de 385 ppm et qu’il augmente chaque année de minimum 2 ppm, l’optimisme n’est pas de rigueur.
Une telle perspective serait dramatique pour la planète. Au programme : des millions de personnes touchées par l’augmentation du niveau des mers et océans, 30 % à 50 % de réduction d’eau potable pour le sud de l’Afrique et la région méditerranéenne, et 20 % à 50 % des espèces de plantes et des animaux menacés d’extinction.
« L’impact serait si important que la seule stratégie d’adaptation réaliste est d’éviter à tout prix un tel réchauffement, s’inquiète le professeur Neil Adger de l’école des sciences environnementales, également interrogé par "The Guardian". Nous ne disposons d’aucune donnée scientifique qui nous permettrait de nous adapter à une telle variation. C’est vraiment très inquiétant. »
Confirmation du lien entre réchauffement et très fortes précipitations
Des climatologues américains et britanniques ont confirmé le lien entre le réchauffement climatique et l’accroissement des très fortes précipitations en comparant modèles informatiques et observations par satellite, selon une étude récente. L’amplification des pluies d’une intensité extrême s’est même révélée nettement plus grande que ce qu’avaient prévu jusqu’à présent les modèles informatiques, soulignent les auteurs de cette étude parue dans la revue américaine Science datée du 8 août.
Pour comprendre comment les précipitations répondaient au réchauffement du climat, ces chercheurs ont étudié les changements naturels liés au courant marin chaud El Niño dans le Pacifique sud qu’ils ont utilisé comme un laboratoire pour vérifier leurs hypothèses. En se basant sur vingt ans d’observations faites par des satellites, ces scientifiques ont découvert un lien très clair entre l’intensité extrême des pluies tropicales et la température de l’eau, la fréquence de très fortes précipitations augmentant durant les périodes chaudes et diminuant lors des périodes froides.
"Une atmosphère plus chaude contient davantage d’humidité, ce qui accroît l’intensité des trombes d’eau", explique Brian Soden, professeur de climatologie à l’Université de Miami (sud est), un des co-auteurs de ce rapport. "La comparaison des observations satellitaires avec les résultats des modèles climatiques informatiques permet de mieux comprendre comment les précipitations répondent au réchauffement du climat", ajoute Richard Allan, de l’Université de Reading, également co-auteur de cette recherche.
Un des plus grands défis auxquels fait face l’humanité est de s’adapter aux conditions météorologiques extrêmes résultant du réchauffement de la planète, notent ces scientifiques. Et l’un de ces défis est la plus grande fréquence de très fortes précipitations liée au réchauffement, due à un accroissement des masses humides se condensant dans l’atmosphère. La fréquence des trombes d’eau qui en résulte accroît le risque d’inondations qui peuvent avoir des conséquences économiques et sociétales dévastatrices, expliquent les auteurs de l’étude.
Des pavés purifiant l’air testés aux Pays-Bas
L’université de Hengelo aux Pays Bas affirme avoir développé et testé, sur la base d’une invention japonaise, des pavés contenant du dioxyde de titane, qui transforment les particules d’oxydes d’azote (NOx) émis par les voitures en nitrates inoffensifs, à l’aide du soleil. "Une averse de pluie et tout est propre", affirme l’université dans un communiqué. Les particules de NOx sont la cause des pluies acides et du smog.
06:45 Publié dans BIO / ECOCITOYENNETÉ / ENVIRONNEMENT | Lien permanent | Commentaires (0)
18 septembre 2008
AG VENDREDI 19, SALON BIO LES 20 ET 21 SEPTEMBRE...
Simple rappel du calendrier:
V 19 septembre, 20h30, Salle Hamono à Dol :
Assemblée Générale de notre association DPI
S 20 septembre, 17h, salle d'Honneur de la Mairie, Dol:
causerie avec les Jeunes dans le cadre du Salon Bio, sur les thèmes "réchauffement climatique", qualité de l'eau, les éco-gestes....Avec M. Bonte, président de l'Association d'Ecologie Industrielle et la Ville de Dol.
S 20 septembre, 20h30, salle St Samson (derrière la cathédrale) :
Conférence de Hervé Le Treut, scientifique, spécialiste du climat, académicien des sciences, directeur du Laboratoire de Météorologie Dynamique, membre du GIEC, sur le thème du "réchauffement climatique". Projection du film "Un jour sur la terre" après la conférence. Soirée en "libre participation".
D 21 septembre, de 10h à 18h, Place et salle Chateaubriand, à Dol :
Salon "bio - habitat - énergies - environnement". Plus de 40 exposants, des conférences (le solaire, le moteur Pantone, construire sa maison... film "Guerre et Paix dans le potager")... Service de restauration variée, produits bio ... chauffage, arothermie, biothermie, géothermie.... assainissement, isolation... Animation musicale permanente. Entrée libre.
09:45 Publié dans BIO / ECOCITOYENNETÉ / ENVIRONNEMENT, BULLETIN INFO | Lien permanent | Commentaires (0)
12 septembre 2008
DPI VOUS EN DIT PLUS... N°3
Extrait de la Lettre d'information n° 486
Des scientifiques lancent un appel pour développer l’énergie solaire
Des scientifiques ont lancé un appel pour accélérer le développement de l’énergie solaire dont la technologie est en passe de devenir compétitive, lors d’une conférence internationale qui s’est achevée le 5 septembre à Valence.
Le secteur de l’énergie photovoltaïque affiche un rythme de développement important de l’ordre de 40 % par an, mais la part de l’énergie solaire dans l’électricité produite demeure anecdotique, a souligné le Français Daniel Lincot, chercheur au CNRS, durant cette conférence. "La production mondiale de modules photovoltaïques en 2007 a représenté une surface de 40 kilomètres carrés alors que pour couvrir la consommation électrique de pays comme la France ou l’Allemagne, il faudrait environ 5.000 km2", a souligné ce chimiste, spécialiste de l’énergie photovoltaïque, lors d’une intervention. "Les ressources en énergie solaire sont énormes et distribuées partout dans le monde, dans tous les pays et aussi sur les océans", a souligné M. Lincot qui présidait cette 23e Conférence européenne de l’énergie solaire photovoltaïque. La compétitivité du photovoltaïque face aux autres énergies est "une perspective à court terme" alors que les coûts des composants des panneaux solaires sont de plus en plus bas, a assuré M. Lincot.
Le scientifique a appelé à "accélérer le déploiement" des panneaux solaires dans le contexte actuel "d’urgence" en matière d’énergie pétrolière et de changement climatique. Selon les scénarios actuels, l’énergie solaire représentera en 2020, 3 % de la production d’électricité en Europe, ce qui couvrira une surface de 1.000 km2 tandis que le véritable démarrage du photovoltaïque est attendu pour 2030/2050.
Des scientifiques et industriels du secteur ont lancé, lors de cette conférence, un appel international pour "accélérer le développement mondial" de l’énergie solaire, signé par "plus de 200 personnalités", selon M. Lincot. La conférence a rassemblé 3.500 experts et 715 entreprises du secteur du 1er au 5 septembre à Valence. L’Allemagne et l’Espagne sont les deux pays leaders en matière d’énergie solaire, avec respectivement 4.000 et 600 mégawatts de capacité installés.
Calculer la rentabilité de votre installation solaire photovoltaïque
Dans un contexte de diminution du pouvoir d’achat, et alors que les émissions polluantes ne cessent d’augmenter, de plus en plus de particuliers et professionnels s’interrogent sur le recours aux énergies renouvelables. Mais recourir à l’installation de panneaux solaires photovoltaïques est-il, en définive, une affaire rentable ?
Par arrêté du 10/07/06, EDF doit conclure avec chaque producteur (y compris particulier) qui en fait la demande, un contrat dit « d’obligation d’achat », dont la durée et les tarifs sont fixés par la Direction de la demande et des marchés énergétiques (DIDEME) après négociations avec les fédérations de producteurs.
Dans l’état actuel des choses, les conditions du rachat sont fixées de la façon suivante :
Métropole : 30 c€/kWh , + prime d’intégration au bâti de 25 c€/kWh
Avant de se lancer dans l’installation de panneaux solaires photovoltaïques, il faut encore définir en amont si ladite installation sera rentable d’un point de vue économique ! Pour vous permettre d’estimer la rentabilité de votre future installation, de nombreux paramètres rentrent en ligne de compte :
capacité de production électrique des panneaux solaires,
emplacement géographique,
recours à un emprunt bancaire ou autofinancement,
coût des assurances,etc...
Quelques-uns s’en sont arraché les cheveux et y ont passé des nuits blanches !
Il était temps qu’un programme web simple d’accès permette de calculer immédiatement le retour sur investissement de votre projet. C’est désormais chose faîte avec le nouvel outil de calcul de rentabilité de panneaux solaires photovoltaïques.
En un seul formulaire simple d’accès, anonyme et gratuit proposé sur le lien ci-dessous, vous pouvez faire l’estimation de ce que vous pourriez gagner en revendant à EDF l’électricité produite grâce au soleil dont vous bénéficiez chaque jour ! Vous accéderez alors au contenu détaillé, année par année, des gains que vous allez réaliser. Mieux encore, le calcul vous informe du délai de retour sur investissements de l’installation.
Transformer le charbon en électricité sans libérer de CO2
Les centrales électriques européennes vieillissent lentement mais sûrement. Des experts estiment que des nouvelles centrales d’un rendement total de 200.000 mégawatts (soit environ 200 grandes centrales ) devront être construites d’ici 2020. Etant donné que les énergies renouvelables ne pourront combler à moyen ou long terme ce manque, le charbon occupera toujours une place importante. Ce combustible ne fait toutefois pas l’unanimité en raison des émissions de CO2 qu’il génère, et le renforcement de son utilisation n’est pas en accord avec le protocole de Kyoto qui préconise une réduction mondiale des émissions de dioxyde de carbone.
Il est ainsi nécessaire d’augmenter le degré d’efficacité des centrales afin de produire plus d’électricité à partir du combustible, mais aussi moins de CO2. Des chercheurs de six chaires de l’université RWTH d’Aix la Chapelle travaillent en commun avec les entreprises RWE Power, E.ON, Siemens et Linde sur le projet OXYCOAL-AC pour concrétiser cet objectif.
Le projet OXYCOAL-AC est financé dans sa première phase à hauteur de 6 millions d’euros par le Ministère de l’Economie et du Travail (BMWA), le Ministère de la Science et de la Recherche (MWF) du Land de Rhénanie du Nord Westphalie ainsi que des partenaires industriels. C’est le premier projet retenu dans le cadre du programme "concept de recherche et développement de centrales à énergies fossiles à faibles émissions" (COORETEC) mis en place par le BMWA à la fin 2003.
La première phase du projet intitulée "Développement de composants" vient de s’achever avec succès : les chercheurs ont réussi a développer une technique membranaire à haute température, grâce à laquelle ils peuvent produire du dioxygene pur à des températures "relativement basses", c’est-à-dire à environ 850 degrés Celsius. A cette température, la membrane, de structure cristalline perovskite, entre en vibration et laisse ainsi passer les ions d’oxygène. La combustion du charbon avec de l’oxygène pur, réalisée avec réinjection du gaz dégagé dans le milieu de combustion, doit permettre de produire de l’électricité sans émission de CO2.
La deuxième étape du projet, qui démarre désormais et qui durera trois ans, consiste à démontrer la faisabilité de ce procédé sur une installation pilote. Comme le souligne le Professeur Kneer de la RWTH, "même si les énergies renouvelables sont prometteuses, très vite elles ne pourront pas couvrir les besoins énergétiques, ni en Europe, ni ailleurs". Si les résultats des tests sont satisfaisants, le procédé pourrait être applique à grande échelle d’ici 2020.
Le maire de New York veut produire un tiers de la consommation électrique de sa ville grâce aux énergies renouvelables
Le maire de New York, Michael Bloomberg, a proposé le 19 août, au cours du "Sommet national pour l’énergie propre", organisé par l’Université du Nevada...un vaste programme visant à la fois à stabiliser la consommation d’énergie de New York et à produire à terme un tiers de l’électricité new yorkaise à l’aide des énergies renouvelables. Bloomberg propose notamment d’ installer des éoliennes sur les gratte-ciel et ponts de New York, et face à la ville dans l’Océan Atlantique.
L’inaction face au réchauffement climatique sera coûteuse
Le CIER, organisme de recherche américain, a réalisé une étude en s’intéressant à l’impact économique du changement climatique et aux coûts de l’inaction dans différentes régions des Etats-Unis. Les scientifiques ont constaté que les coûts directs de l’inaction face aux défis du changement climatique sont complètement négligés. Pourtant, tous les secteurs de l’économie seront affectés. Les infrastructures essentielles au maintien du niveau de vie, comme l’approvisionnement en eau ou le traitement des eaux usées, seront touchées. Et les écosystèmes sur lesquels la qualité de vie repose, comme les forêts, rivières et lacs, souffriront. Tous ces coûts ne sont habituellement pas pris en compte dans les calculs.
Le CIER, en présentant une vue d’ensemble des impacts climatiques sur des secteurs économiques divers aux EU, tire cinq leçons clés :
1. Les impacts économiques du changement climatique affecteront tous les Etats-Unis.
2. Ces impacts économiques seront inégalement distribués à travers les régions et les secteurs.
3. Les impacts climatiques négatifs seront plus importants que les bénéfices dans la plupart des secteurs qui fournissent des biens et services essentiels à la société.
4. Les impacts du changement climatique produiront d’immenses tensions sur les budgets du secteur public.
5. Les effets secondaires des impacts climatiques peuvent induire des prix plus élevés, une réduction des revenus et des suppressions d’emplois.
Une politique nationale pour l’action immédiate, couplée avec des efforts d’adaptation aux impacts inévitables, réduira significativement les coûts globaux du changement climatique. D’après le CIER, le gouvernement fédéral américain devrait organiser et financer des études spécifiques secteur par secteur afin d’aider à orienter la politique climatique et l’investissement.
05:20 Publié dans BIO / ECOCITOYENNETÉ / ENVIRONNEMENT | Lien permanent | Commentaires (0)
11 septembre 2008
3ème SALON BIO - HABITAT - ENVIRONNEMENT
Voir affiche en format .pdf
DPI, avec le soutien de la Ville de Dol de Bretagne,
Avec la participation de l'Association d'Ecologie Industrielle AEI) et de son président Bernard Bonte, de Hervé Le Treut, polytechnicien "climatologue" qui donnera une conférence, de Raymond Léger, chercheur indépendant (notamment les applications de l'énergie du Soleil et auteur de "La cité du Soleil" / "Raymond LEGER, c’est 30 ans d’expérience en applications de l’énergie solaire avec 54 inventions et un retentissement international, plus de 250 réalisations en France et dans le monde .), de Régis Massard (l'habitat et son évolution : conception, démarche, matériaux, isolation, coûts...), du réalisateur Jean-Yves Collet ("Guerre et Paix dans le potager")...
Voir le site de Raymond Léger :http://pagesperso-orange.fr/raymond.leger
Où l'on pourra s'informer sur l'assainissement "responsable", sur le potager "bio" (avec le film "Guerre et Paix dans le potager") ...., sur les différentes formes de chauffage, d'isolation ..., sur le solaire, ....
Ecouter Hervé Le Treut, début d'un entretien ...
La suite au bas de cette page.
Deux journées :
le samedi 20 septembre, à 17h00, Rencontre avec les Jeunes sur les thèmes du Réchauffement climatique, de la qualité de l'eau, "écogestes". L'empreinte écologique (jeux interactifs). Avec Bernard Bonte.
Lieu : Mairie de Dol de Bretagne.
Ce même jour, à 20h30, conférence de M. Hervé Le Treut (lire plus bas) ( Directeur du Laboratoire de Météorologie Dynamique... Membre de l'Académie des Sciences ...Expert après du GIEC...) : "Le réchauffement climatique. Quelles conséquences locales en Baie du Mt St Michel ?" . Projection du film "Un jour sur Terre".
Lieu : Salle St Samson; Dol de Bretagne
Entrée gratuite, libre participation.
le dimanche 21, de 10h à 18h,Place Chateaubriand et Salle Chateaubriand : le Salon.
Avec de nombreux exposants. Mini-conférences Salle Chateaubriand, avec vidéo-projection (le solaire, le jardin potager "bio", construire sa maison : conception, réalisation, coûts ... Témoignages.
Marché bio, restauration variée sur place, animation musicale.
Hervé Le Treut s’est penché sur l’étude de mécanismes clefs qui contrôlent l’amplitude des changements climatiques et tout d’abord les rétroactions physiques liées à :
- la vapeur d’eau
- aux nuages
- à la neige
Il s’intéresse plus largement aux thèmes environnementaux comme le rôle des aérosols, le couplage entre les cycles biogéochimiques et le climat.
Il est important de différencier climat et météorologie : le climat donne des "tendances" ; ce sont des études statistiques qui permettent par exemple d’établir les saisons. À l’inverse, la météorologie permet de dater un événement climatique sur une dizaine de jours.
Hervé le Treut aborde aussi le sujet polémique des gaz à effet de serre. Ces gaz, présents naturellement dans l’athmosphère, sont nécessaires à un climat convenable. Sans gaz à effet de serre, la température sur Terre serait d’en moyenne -18°C !
En revanche, leur trop grande quantité perturbe le système climatique. Beaucoup d’industries chimiques ainsi que l’agriculture de masse rejettent du méthane et du CO2, alimentant sans cesse ces gaz. Résultat : un réchauffement global de la Terre de quelques degrés. Ces « quelques degrés » nous indiquent cependant que nous passons d’une ère glaciaire à une ère interglaciaire.
Si en vérité, notre planète a connu plusieurs ères climatiques, ce fait « naturel » ne signifie pas pour autant qu’il soit inoffensif. Les tempêtes, les sécheresses et les ouragans sont autant de signes qui nous indiquent que notre système climatique est en pleine mutation.
Hervé le Treut est directeur de recherches au CNRS et professeur de mécanique à l’École polytechnique. Il dirige le Laboratoire de météorologie dynamique (Unité mixte CNRS/École polytechnique/École normale supérieure/université Pierre et Marie Curie). Hervé le Treut participe par ailleurs aux travaux du Groupe intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), et est membre du Comité scientifique du Programme climatique mondial. Il est enfin depuis novembre 2005 Membre de l'Académie des Sciences
Ecouter Hervé Le Treut parler de modélisation climatique (extrait)
... et du Laboratoire de Météorologie dynamique (extrait)
La suite ? en direct le samedi 20 septembre, 20h30 !
Pour écouter l'intégralité de l'interview sur le site : http://www.canalacademie.com/Climat-et-meteo-avec-Herve-L...
Afin d'enrichir le débat qui suivra la conférence donnée par M. Le Treut, DPI vous en dit plus sur la climatologie.... lire les pages "DPI vous en dit plus..." sur ce blog (articles dont la publication sur ce blog est autorisée par son auteur, M. Trégouët, dans le cadre d'un accord particulier).
08:20 Publié dans BIO / ECOCITOYENNETÉ / ENVIRONNEMENT | Lien permanent | Commentaires (0)
10 septembre 2008
MAIN D'OEUVRE ATTENDUE ... POUR SALON BIO
A toutes celles et tous ceux qui pourront "donner un coup de main" le dimanche 21 septembre, entre 7h30 et 10h pour l'installation du Salon et / ou entre 10h et 18h pour le Salon, et / ou de 18h à 20h pour le rangement .... MERCI à l'avance ! Plus nous serons .... moins lourde sera la tâche !
Pour l'installation, rendez-vous Salle Chateaubriand à partir de 7h30.
12:59 Publié dans BIO / ECOCITOYENNETÉ / ENVIRONNEMENT | Lien permanent | Commentaires (0)
20 août 2008
DPI VOUS EN DIT PLUS... N°01
DPI, avec l'autorisation de son Rédacteur en Chef René Trégouet, vous propose de retrouver régulièrement certains articles extraits de la Lettre hebdomadaire d'information qui, depuis dix ans maintenant a pour finalité d'être un outil accessible à tous, de diffusion de la connaissance."C’est donc avec plaisir que je vous autorise pleinement à reprendre des passages de ma Lettre et ce aussi souvent que vous le voulez."(René Trégouet, Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat, le 2 août 2008).
Lettre n° 484 du 1er août 2008
Réchauffement climatique, lutte contre la pauvreté et biodiversité : la préservation des forêts tropicales est une priorité mondiale
Selon le GIEC, la part de la déforestation représente environ 2O % des émissions de carbone mondiales et les émissions directes issus de l’exploitation des terres et de la forêt ont cru de 40% entre 1970 et 2004 (combustion, dégradation de la biomasse, de la tourbe et déforestation). Une des recommandations du Groupement d’experts climatiques pour atténuer le réchauffement planétaire est donc de réduire les émissions issues de la déforestation, notamment sous les tropiques, dans les pays en voie de développement comme le Brésil, en Afrique subsaharienne et en Indonésie, où la croissance démographique et le développement économique vont continuer d’exercer une pression croissante sur la forêt.
Les forêts tropicales couvrent 1,681 millions d’hectares dont environ 900 millions en Amérique du Sud, 500 millions en Afrique et 260 millions en Asie.Les taux de déforestation actuels varient de 1.1% en Asie à 0.7% en Amérique latine et en Afrique. Les forêts primaires constituent des réservoirs stables de carbone, alors que les jeunes plantations et forêts en reconstruction fixent le dioxyde de carbone de l’air sous forme de carbone organique. D’autre part, les incendies et la combustion du bois correspondent à des libérations de carbone dans l’atmosphère tandis que les usages qui prolongent l’existence du bois en retardent la restitution. Les forêts tropicales renferment 45 % des 958 milliards de tonnes de carbone présents dans les écosystèmes forestiers. Le climatologue réputé Philippe Ciais souligne qu’un ha de foret tropicale plantée sur un sol nu permet en moyenne de stocker 350 tonnes de carbone en incluant le carbone dans le sol.
Une étude publiée par la revue Science en 22 juin 2007 (cosignée également par P Ciais) a montré que les forêts de l’hémisphère Nord n’absorberaient qu’ 1,5 milliard de tonnes de CO2 contre 2,4 milliards calculés par les modèles. Ce qui signifie que les concentrations de CO2 dans l’hémisphère Nord seraient plus importantes que prévu. En revanche, malgré les brûlis agricoles, les forêts tropicales ne relargueraient pas dans l’atmosphère 1,8 milliard de tonnes de CO2, mais seulement 100 millions.
Une autre étude publiée en avril 2007 dans le PNAS a montré que planter et préserver des forêts tropicales pourraient ralentir le réchauffement climatique, alors que planter des forêts dans les hautes latitudes pourrait contribuer au réchauffement. Cette étude, menée par des chercheurs du Lawrence Livermore National Laboratory (LLNL), prouve que seules les forêts tropicales sont fortement bénéfiques au ralentissement du réchauffement global car non seulement elles absorbent le gaz carbonique mais elles favorisent également les nuages qui aident à refroidir la planète.
Enfin une étude publiée le 23 juillet 2008 dans le PNAS estime qu’un milliard de dollars par an pourrait permettre de réduire de 10 % la déforestation tropicale, évitant l’émission d’environ un demi-milliard de tonnes de carbone par an pour les 25 prochaines années. Le rapport coût/efficacité d’une telle mesure de préservation de la forêt tropicale serait, selon cette étude, bien supérieure à celui des technologies propres mises en oeuvre par les pays développés pour limiter à grand frais leurs émissions de CO2.
Les forêts plantées et préservées sous les tropiques contribuent donc de manière puissante à ralentir le réchauffement de l’atmosphère, alors que planter des arbres en d’autres endroits de la planète pourrait aggraver le réchauffement. Ces études remarquables et complémentaires convergent pour confirmer le rôle majeur des forêts tropicales sur l’atmosphère et le climat. Selon le climatologue Ken Caldeira, "les forêts tropicales agissent comme un véritable climatiseur de la Terre".
Il faut en outre rappeler le rôle essentiel des forêts tropicales, et plus particulièrement les forêts denses humides, dans la préservation de la biodiversité : ces forêts abritent plus de 80 % de la diversité spécifique terrestre. Aujourd’hui, cette richesse est menacée. Selon la FAO, le quart de la diversité biologique de la planète risque de disparaître d’ici à 2020.
L’urgence des mesures à prendre contre le changement climatique et pour la préservation de la biodiversité commence heureusement à faire évoluer l’opinion et les positions de la communauté internationale sur cette question complexe de la réduction des émissions liée à la déforestation et la dégradation des forêts tropicales.
Un pas décisif a été franchi en 2006, avec les contributions de la Banque Mondiale, de Sir Nicholas Stern et enfin du GIEC cette année, dans son 4ème rapport qui souligne que : « 65% du potentiel d’atténuation globale du carbone se situe sous les tropiques et 50% de l’ensemble pourrait être réalisé en réduisant les émissions de déforestation ». Dans son rapport révolutionnaire de 2006, Nicolas Stern désignait la réduction de la déforestation comme une mesure " rentable du point de vue économique" pour atténuer le changement climatique. Ainsi estimait-il qu’il en coûterait entre 10 et 15 milliards de dollars (6,4 à 9,7 milliards d’euros) chaque année pour diminuer de moitié la déforestation d’ici à 2030.
L’idée d’émettre des REDD (réduction d’émissions issues de la déforestation et de la dégradation tropicale) sur les marchés du carbone fait donc son chemin. La Bolivie a été la première à présenter des résultats mesurables et certifiés à la manière des MDP (Mécanismes de développement propre du protocole de Kyoto) sur le projet expérimental du Parc Noël Kempff.
Depuis le sommet de Bali, le principe de la Réduction des Emissions liée à la Déforestation et la Dégradation des forêts tropicales (REDD) et de son intégration dans le cadre de la Convention Cadre Changement Climatique est admis. Les pays tropicaux vont ainsi pouvoir valoriser à travers les différents marchés du carbone leurs efforts REDD.
Le projet des REDD est très novateur car il permet simultanément, et de manière synergique, de lutter contre le changement climatique, de réduire la pauvreté et de sauvegarde de la biodiversité. Les arbres plantés ne comptent que pour 0,1% des projets enregistrés dans le cadre du Protocole de Kyoto notamment pour cause de difficultés méthodologiques et administratives pour certifier le stockage de carbone. « Hormis la difficulté de calculer le carbone stocké dans les arbres et le sol, se pose le problème de garantie de pérennité ainsi que la rapidité de mise en œuvre : quand on plante des arbres, les tonnes de carbones seront compensées dans 30 ans. Les énergies renouvelables ont nettement plus de succès dans les MDP (53 % des projets) surtout auprès des pays européens, car le marché européen du carbone n’accepte qu’1% de projets de reforestation par pays.
Une des réticences à donner trop d’importance à la forêt dans le marché carbone est liée à la peur de voir les pays industrialisés diminuer leurs efforts dans leurs propres réductions d’émissions, en achetant des crédits à bas prix, issus de la forêt tropicale. Mais depuis 1990, la situation a changé : le Protocole de Kyoto prend fin en 2012 et les objectifs de 2020, 2030 et 2050 définis à Bali sont bien plus ambitieux et vont inclure tous les pays émergents qui seront attendus sur leurs engagements. Les objectifs de réduction fixés impacteront alors le prix de la tonne de carbone.
Une étude récente du Centre européen d’études économiques (ZEW) montre que la limitation des émissions de gaz à effet de serre permise par la protection de grandes zones de forêts tropicales permet de préserver le climat non seulement efficacement mais aussi économiquement. Une intégration de ces forêts dans le marché international des droits d’émissions profiterait, à long terme, aussi bien aux pays industrialisés qu’aux pays en développement. Ainsi, la prise en compte de la protection des forêts tropicales après l’expiration du protocole de Kyoto en 2012 augmenterait nettement l’efficacité et la rentabilité de la future politique du climat.
L’idée d’intégrer la protection des forêts tropicales dans les marchés mondiaux et européens du carbone à l’aide du mécanisme REDD (Reducing Emissions from Deforestation and Degradation) est donc en train de s’imposer mais sera difficile à mettre en oeuvre. Il faudra trouver un accord sur le système qui régulera et financera les REDD. Laurence Tubiana, directrice de l’IDDRI (Institut du développement durable et des relations internationales) croit à « un marché parallèle de droits sur la déforestation évitée », pour ne pas déstabiliser le marché actuel.
Le déboisement destiné à l’obtention de bois tropicaux fait disparaître des forêts stockant le carbone, ce qui accélère le réchauffement du climat. Le mécanisme REDD permettrait de reconnaître et de chiffrer la réduction des émissions de gaz à effet de serre permise en évitant le déboisement des forêts tropicales. Les pays en développement pourraient ainsi limiter les émissions de CO2 en protégeant leurs forêts, faire enregistrer ces émissions évitées dans des certificats et les vendre aux pays industrialisés. Ces derniers pourraient comptabiliser ces émissions évitées dans leurs objectifs de protection du climat.
Les pays industrialisés pourraient faire des économies grâce au mécanisme REDD, car éviter des émissions en protégeant les forêts tropicales est moins coûteux que de développer des innovations techniques. En effet, les pays industrialisés ont déjà développé de nombreuses technologies innovantes pour réduire leurs émissions. La mise au point d’innovations supplémentaires nécessiterait de très fortes dépenses.
Les régions tropicales profiteraient aussi particulièrement fortement du mécanisme REDD. Comme le montre l’étude, les revenus apportés par la vente des droits d’émission couvriraient largement les coûts d’opportunité de la protection des forêts, c’est-à-dire la perte des gains liés à l’utilisation des forêts (vente du bois ou conversion en surfaces agricoles) due à la protection. Les pays en développement feraient donc une bonne affaire en protégeant les forêts tropicales. L’intégration de cette protection dans les systèmes de droits d’émission et de quotas carbone pourrait, en outre, permettre aux pays industrialisés de gagner l’adhésion des pays en développement à la mise en place d’un nouvel accord sur le climat.
Jean Louis Borloo entend avec raison placer la préservation des forêts tropicales parmi les priorités de sa présidence de l’Union Européenne. Il souhaite notamment "que les textes relatifs aux compléments législatifs de la certification européenne FLEGT et à la déforestation évités trouvent le meilleur consensus et aboutissent rapidement. " Il s’est également prononcé pour une interdiction totale du bois non certifié en Europe.
La mise en place de mécanismes internationaux pour fournir une compensation aux pays qui protégeraient leurs forêts au détriment de leurs impératifs économiques et l’évaluation économique des actions de "déforestation évitée" sont à présent reconnues comme des priorités mondiales et doivent devenir, au même titre que le développement des énergies renouvelables et des technologies propres, es axes majeurs de la politique européenne en matière d’environnement et d’aide au développement.
Energies renouvelables : Le rapport du PNUE révèle une ’’ruée vers l’or’’ dans les énergies vertes
Plus de 148 milliards de dollars de nouveaux financements sont arrivés dans le secteur mondial des énergies durables l’année dernière, soit une augmentation de 60% par rapport à 2006, selon le rapport analytique intitulé "Tendances mondiales des investissements dans les énergies vertes 2008", publié par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUE).
"Comme en Californie et dans le Klondike au 19ème siècle, les énergies vertes suscitent une véritable ruée vers l’or des prospecteurs des temps modernes partout dans le monde", a déclaré le directeur exécutif du PNUE Achim Steiner à la publication du rapport.Ce mouvement intervient dans un contexte d’inquiétude sur les changements climatiques et de flambée des prix du pétrole et des produits alimentaires à travers le monde ce qui pourrait entraîner, selon les experts, une récession économique mondiale à long terme.
Sur un total de 205 milliards de dollars de capitaux dans les énergies durables, 98 milliards sont allés à la génération d’énergie renouvelable, notamment éolienne aux Etats-Unis, en Chine et en Espagne. 50 milliards de dollars ont été affectés au développement technologique et 56,6 milliards de dollars ont changé de mains par le biais de fusions et acquisitions, selon le rapport. L’essentiel des fonds est parti en Europe, suivie des Etats- Unis. La Chine, l’Inde et le Brésil attirent quant à eux un intérêt croissant. Les nouveaux investissements dans ces trois pays ont été multipliés par 14, passant de 2 à 26 milliards de dollars.
L’énergie éolienne a attirée plus d’investissements au niveau mondial l’an dernier que toute autre technologie qui n’est pas basée sur les combustibles fossiles, y compris les grandes centrales hydroélectriques et l’énergie nucléaire. En Europe et aux États-Unis la nouvelle capacité éolienne en 2007 représentait 40% et 30%, respectivement, des nouvelles capacités énergétiques. L’investissement dans la technologie de l’efficacité énergétique a atteint un record de 1,8 milliard de dollars, une augmentation de 78% par rapport à 2006. L’Amérique du Nord a attiré le plus d’investissement dans l’efficacité énergétique en 2007, suivie de l’Europe.
Le Bâtiment offre le plus grand potentiel pour l’économie d’énergie(et représente 40% des émissions de CO2). L’efficacité de l’industrie et du transport suit, avec le secteur de l’énergie (peut-être surprenant) étant le secteur avec le moins de possibilités d’économies. Selon l’Agence internationale de l’énergie, chaque dollar investi dans l’efficacité énergétique permet d’éviter une moyenne de plus de 2 $ nécessaires pour créer de nouvelles ressources.
Vers des cellules photovoltaïques à très bas coût et à haut rendement
Actuellement l’Europe est très active dans le domaine de la conversion photovoltaique à partir de nouveaux matériaux. Cette filière offre l’avantage de produire des cellules de très faible coût. Deux concepts sont développés dans ce domaine, celui du « tout organique » destiné à cours terme au marché des applications nomades, et celui dit « hybride » qui apparait prometteur pour les installations raccordées au réseau grâce à des systèmes de type « Grätzel ».
A l’origine du projet Nanorgysol le consortium CSPVP (Cellules Solaires PhotoVoltaïques Plastiques), créé en 2002 dont le but fut de fédérer les différents métiers et les compétences nécessaires pour l’élaboration de cellules solaires organiques efficaces, a rassemblé 8 laboratoires français et permis ainsi de les placer au meilleur niveau international dans le domaine des cellules solaires photovoltaïques plastiques très bas coût.
Le projet Nanorgysol, qui a débuté en décembre 2005, compte 20 laboratoires universitaires français et le CEA. Leur objectif est d’explorer un grand nombre de matériaux et de concepts des filières « organiques » et « hybrides » afin d’en évaluer leur potentialité et pouvoir faire à l’issue du projet des choix stratégiques en terme de filières à développer. Les résultats attendus par les partenaires du projet Nanorgysol sont l’obtention d’une cellule solaire de rendement de conversion supérieure à 5% sur substrat verre, avec une surface active de 1cm² et la démonstration d’un rendement de conversion sur une surface de 100 cm². L’objectif ultime du projet étant le transfert industriel de ces travaux de R&D.
Nanorgysol est un projet financé pendant 2 ans par l’ANR qui l’a retenue lors de son appel à projet en 2005 sur le domaine du solaire photovoltaïque. Après 1 an et demi de travaux donc, des rendements de conversion de 4% sur des cellules de 1 cm² ont été atteints. Les études de vieillissement et de durée de vie des cellules photovoltaïques développées au sein de ce projet seront faites dans le cadre de projets futurs.
Parallèlement au projet Nanorgysol, l’Institut allemand Fraunhofer des systèmes énergétiques solaires (ISE) est parvenu pour sa part à convertir la lumière du soleil en électricité avec un rendement de 37,6%. Ce record européen a été atteint avec une cellule photovoltaïque (PV) à multi-jonctions de quelques millimètres de diamètre, constituée de semi-conducteurs III-V et soumise à un rayonnement solaire concentré 1.700 fois. Pour le module PV dans son ensemble, un rendement de 28,5% a été atteint en conditions réelles sur le site de Fribourg, soit le meilleur rendement de l’ISE jusqu’à présent.
D’après Andreas Bett, Directeur du département "Matériaux, cellules PV et technologie" à l’ISE, des rendements de 45% pour les cellules et de 35% pour les modules seraient envisageables dans les années à venir.A l’origine du record : des progrès décisifs dans le domaine des matériaux qui ont permis un fonctionnement fiable des cellules, même soumises à une intensité lumineuse extrêmement élevée. "En particulier, la qualité des diodes à effet tunnel, de seulement 30 nm d’épaisseur, qui relient les trois cellules entre elles, joue un rôle déterminant", mentionne le Dr. Frank Dimroth, chef du groupe de travail "III-V - Epitaxie et cellules PV" à l’ISE.
Les cellules PV à multi-jonctions sont constituées d’environ 30 couches élémentaires d’alliages semiconducteurs III-V, qui doivent toutes présenter une haute qualité cristalline. Pour l’élaboration de ces structures complexes, les chercheurs de l’ISE ont recours à une grosse installation de l’entreprise Aixtron (à Aix-la-Chapelle) capable de réaliser une épitaxie métallo-organique en phase gazeuse. "Comme nous menons nos recherches sur des installations de production industrielles, nous sommes en mesure de transférer nos résultats sur le marché en quelques mois seulement, avec l’aide de notre partenaire AZUR SPACE", se réjouit M. Dimroth.
"A l’Institut ISE, nous travaillons intensément depuis plus de dix ans au développement de cellules multi-jonctions destinées à être intégrées dans des systèmes à concentration, car cette technologie promet de loin les plus hauts rendements pour la conversion de la lumière en énergie", poursuit-il. Et le Prof. Eicke Weber, Directeur de l’ISE, de renchérir : "Je considère cette technologie comme particulièrement prometteuse pour les pays à fort ensoleillement".
Jusqu’à présent, le photovoltaïque à concentration était quasiment réservé à des applications spatiales. Les développements en cours rendent aujourd’hui envisageable leur utilisation terrestre. Déjà aujourd’hui, des systèmes PV à concentration installés en Espagne produisent deux fois plus d’électricité par unité de surface que des systèmes PV conventionnels à base de silicium. Mais pour que cette technologie devienne compétitive, les coûts doivent encore baisser.
L’Allemagne prévoit la construction de 30 parcs éoliens offshore d’ici 2030
Réchauffement climatique : l’ONU prévoit une chute généralisée des récoltes
La production agricole pourrait chuter de moitié dans de nombreux pays en raison du réchauffement climatique, et le nombre de personnes souffrant de la faim dans le monde devrait augmenter de 50 millions d’ici 2020, lit-on dans un rapport du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon. Selon le document, la production agricole devrait diminuer dans les zones tropicales ainsi que dans les régions plus tempérées, suite au réchauffement climatique, à la diminution des ressources aquatiques et à la réduction de la biodiversité.
"Les résultats de cette étude récente établissent qu’à l’horizon 2080, la production agricole dans les économies émergentes pourrait chuter de 9 à 21%. L’Afrique devrait être le continent le plus touché, mais ce phénomène sera généralisé et concernera l’ensemble du globe", indique le rapport. Malgré l’intensification des menaces liées au réchauffement, les régions les plus fragiles ne reçoivent pas d’aides afin de s’adapter à ce phénomène, tandis que les donations liées à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques n’atteignaient que 26 millions de dollars à la mi-2007.
Selon l’ONU, 1,8 milliard de personnes vivront en 2025 dans des pays possédant des ressources aquatiques nettement insuffisantes, et les deux tiers de la population mondiale pourrait faire face à des problèmes d’approvisionnement en eau.
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02 août 2008
3ÈME SALON "BIO-HABITAT-ENERGIES RENOUVELABLES- ENVIRONNEMENT"
Le 3ème Salon "Bio-Habitat-Energies renouvelables-Environnement et Ecocitoyenneté" organisé par "Dol Pays d'Initiatives" (ex MDI), se déroulera les 20 et 21 septembre 2008 (le dimanche 21 pour le Salon proprement dit).
Le lieu : les Halles et la Place Chateaubriand, Dol de Bretagne.
Les exposants, les conférences et causeries, les visites .... sur ce blog, dés finalisation.
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19 octobre 2007
MDI AU SALON BIO DE GUICHEN 2007
Notre association était présente au Salon Bio de Guichen, sur le stand de AgroBio35, les 13 et 14 octobre 2007.
MDI a notamment présenté trois éléments :
- les toilettes sèches
- le four solaire
- la marmite norvégienne
Claire Rivoal et Antoine Albrespy représentaient l'association.
15:15 Publié dans BIO / ECOCITOYENNETÉ / ENVIRONNEMENT | Lien permanent | Commentaires (0)
18 octobre 2007
BRUDED... UN NOUVEAU SITE !
Allez à la rencontre de collectivités qui s'engagent dans des projets concrets de développement durable.
BRUDED (Bretagne Rurale et rUrbaine pour un DEveloppement Durable) dispose maintenant de son site internet:
http://www.bruded.org/
L’association BRUDED regroupe des collectivités territoriales. Les adhérents sont uniquement des communes ou des communautés de communes souhaitant mettre en place des projets de développement durable.
La commune de Mont-Dol adhère à l'association BRUDED dans les domaines :
- démarche de développement durable
- désherbage thermique
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