Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

19 septembre 2008

DPI VOUS EN DIT PLUS... N°4

Extrait de La Lettre d'Information n°487 du 19-25 sept 2008.

Une étude britannique envisage un réchauffement global de la planète de 4°C


Le pire est devant nous en matière de réchauffement climatique : c’est le message que tente de faire passer Bob Watson, l’un des principaux conseillers scientifiques du gouvernement britannique. Interrogé le 7 août dernier par le quotidien The Guargian, le professeur estime qu’« il est évident que nous devons nous atteler à limiter le réchauffement climatique à 2°C. Mais c’est un objectif ambitieux, et nous ne savons pas comment, dans le détail, réduire les émissions de gaz à effet de serre pour parvenir à ce résultat. Donc nous devrions mieux nous préparer à un réchauffement de 4°C ».

Cette théorie du pire est aussi défendue par le chef du département scientifique du gouvernement britannique Sir David King. Il déclare en effet que même avec un accord global maintenant les émissions de dioxyde de carbone à 450 ppm, proportion qui, selon une résolution du conseil des ministres de l’Environnement de l’Union européenne, éviterait un réchauffement climatique de plus de 2°C, il reste 50 % de chance que le thermomètre dépasse tout de même cette température et une probabilité de 20 % qu’il dépasse 3,5°C. Quand on sait que le taux actuel de CO2 est de 385 ppm et qu’il augmente chaque année de minimum 2 ppm, l’optimisme n’est pas de rigueur.

Une telle perspective serait dramatique pour la planète. Au programme : des millions de personnes touchées par l’augmentation du niveau des mers et océans, 30 % à 50 % de réduction d’eau potable pour le sud de l’Afrique et la région méditerranéenne, et 20 % à 50 % des espèces de plantes et des animaux menacés d’extinction.

« L’impact serait si important que la seule stratégie d’adaptation réaliste est d’éviter à tout prix un tel réchauffement, s’inquiète le professeur Neil Adger de l’école des sciences environnementales, également interrogé par "The Guardian". Nous ne disposons d’aucune donnée scientifique qui nous permettrait de nous adapter à une telle variation. C’est vraiment très inquiétant. »

Confirmation du lien entre réchauffement et très fortes précipitations

Des climatologues américains et britanniques ont confirmé le lien entre le réchauffement climatique et l’accroissement des très fortes précipitations en comparant modèles informatiques et observations par satellite, selon une étude récente. L’amplification des pluies d’une intensité extrême s’est même révélée nettement plus grande que ce qu’avaient prévu jusqu’à présent les modèles informatiques, soulignent les auteurs de cette étude parue dans la revue américaine Science datée du 8 août.

Pour comprendre comment les précipitations répondaient au réchauffement du climat, ces chercheurs ont étudié les changements naturels liés au courant marin chaud El Niño dans le Pacifique sud qu’ils ont utilisé comme un laboratoire pour vérifier leurs hypothèses. En se basant sur vingt ans d’observations faites par des satellites, ces scientifiques ont découvert un lien très clair entre l’intensité extrême des pluies tropicales et la température de l’eau, la fréquence de très fortes précipitations augmentant durant les périodes chaudes et diminuant lors des périodes froides.

"Une atmosphère plus chaude contient davantage d’humidité, ce qui accroît l’intensité des trombes d’eau", explique Brian Soden, professeur de climatologie à l’Université de Miami (sud est), un des co-auteurs de ce rapport. "La comparaison des observations satellitaires avec les résultats des modèles climatiques informatiques permet de mieux comprendre comment les précipitations répondent au réchauffement du climat", ajoute Richard Allan, de l’Université de Reading, également co-auteur de cette recherche.

Un des plus grands défis auxquels fait face l’humanité est de s’adapter aux conditions météorologiques extrêmes résultant du réchauffement de la planète, notent ces scientifiques. Et l’un de ces défis est la plus grande fréquence de très fortes précipitations liée au réchauffement, due à un accroissement des masses humides se condensant dans l’atmosphère. La fréquence des trombes d’eau qui en résulte accroît le risque d’inondations qui peuvent avoir des conséquences économiques et sociétales dévastatrices, expliquent les auteurs de l’étude.

Des pavés purifiant l’air testés aux Pays-Bas

L’université de Hengelo aux Pays Bas affirme avoir développé et testé, sur la base d’une invention japonaise, des pavés contenant du dioxyde de titane, qui transforment les particules d’oxydes d’azote (NOx) émis par les voitures en nitrates inoffensifs, à l’aide du soleil. "Une averse de pluie et tout est propre", affirme l’université dans un communiqué. Les particules de NOx sont la cause des pluies acides et du smog.

Les commentaires sont fermés.