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15 mars 2010

LA BAIE DU MONT-SAINT-MICHEL DANS SA BIODIVERSITÉ

Regards croisés et convergents sur la Baie du Mt St Michel dans sa biodiversité, dans sa gestion et sa gouvernance,

dans son approche scientifique et oeuvrière."

tel était le thème de la conférence-débat organisée le 12 mars par DPI, avec les participations de :

- Bretagne Vivante (Société pour l’étude et la protection de la nature en Bretagne, SEPNB), représentée par son Président Jean-Luc Toullec. Biodiversité : ensemble des tissus vivants, des ressources et des milieux. S’y ajoute la biodiversité génétique au sein de chaque espèce, de découverte récente.
Baie du MSM = grande diversité habitats/espèces. Rareté (certaines espèces animales et végétales) et abondance (nourriture oiseaux) se côtoient.
Lieux et biodiversité se modifient en permanence. Evolution naturelle + anthropique, nécessité et difficulté de les concilier.
Faire un gros travail d’information (comme ce soir) vers les habitants. La connaissance des problèmes est à la base de la protection et d’une bonne gestion.

- Maison de la Baie du Vivier-sur-Mer, représentée par son directeur Jean-Michel Lair :Mission de base, connaître et faire connaître la Baie et ses particularités.
Travaille à établir un diagnostic sur l’impact des activités sur la Baie.
Les activités sont multiples : professionnelles, pour ceux qui en vivent, dont les pêcheurs de palourdes. Récréatives, très développées : chasse – ornitho – pêche à pied – randonnée – sports (char à voile, jet-skis, ULM).
Qui ? – Les riverains, activités traditionnelles, voient la baie avec le cœur !
Les visiteurs du dimanche, promeneurs, pêcheurs, se comportent davantage en touristes.
Exemple d’étude : celle menée de 2004 à 2006 pour connaître l’impact des activités humaines sur la colonie de phoques. Gros travail effectué à pied, en bateau et en ULM.
Depuis, les choses ont déjà évolué. Apparition des autogires. Plus bruyants que les ULM ils dérangent les oiseaux. Difficulté de faire appliquer les lois de protection qui pourtant existent (cloisonnement des responsabilités).
Réponse à une question : La cueillette de la salicorne (s. européenne seulement) est réglementée: 3 poignées par personne pendant les dates prescrites !

La Maison de la Baie entretien des liens avec les scientifiques, met des moyens à leur disposition, participe à la diffusion des nouvelles connaissances vers les habitants, les scolaires…

- Agro-campus Rennes Ouest, représenté par son directeur-adjoint, Guy Fontenelle : cette baie est l’un des sites les plus visités par les scientifiques depuis 50 ans.
Le parcours de Guy Fontenelle, par la biochimie, la bioécologie, l'halieutique, la gestion de la zone côtière (étude reproduction saumon anguille), les travaux qu’il a menés aux USA comme sous les tropiques... lui donnent un regard transversal parfois difficile mais nécessaire sur des ensembles complexes (approche systémique).
D’expérience : « On gère des activités et non des espaces ou des espèces ».
La Baie est un théâtre en perpétuelle évolution. Comment faire des choix en composant avec des systèmes en équilibre qu’on ne peut connaître dans leur totalité ?
On peut définir des objectifs mais la route doit être corrigée en permanence avec l’avis de tous les observateurs. Ceci implique une totale transparence dans l’avancement du projet.
Peu de résultat car les décideurs (politiques) sont trop sensibles aux pressions, ils ne voient pas plus loin que la prochaine échéance électorale. Ainsi de l’expérience de la GIZC (Gestion intégrée de la zone côtière), beaucoup de travail, de réunions, des propositions d’action puis plus rien… Il n’y a pas d’urgence à changer donc on ne fait rien.

-  Association Interdépartementale Manche – Ille & Vilaine (AIMIV), représentée par Thierry Robin, technicien au service de l'Etat travaillant en baie depuis 2001. D’abord sur l’Opération Grand Site, 2001/2005, orientée vers les activités touristiques. Puis 2005/2007 GIZC recherche élargie à l’ensemble des interactions en baie, définition d’un projet de territoire avec les acteurs locaux. Nombreuses réunions publiques mais difficulté de faire réagir les habitants peu habitués à s’exprimer, effet page blanche. Pas de concrétisation des actions proposées (cf ci-dessus).
Depuis 2008, anime l’AIMIV, structure porteuse qui rassemble des élus, des associations, les services de l’Etat et un Comité scientifique.

 

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de g. à dr. : Jean-Luc Toullec, Jean-Michel Lair, Thierry Robin et Guy Fontenelle

Susciter des rencontres des "gens de la baie", pour dépasser les inquiétudes et construire un avenir durable...lequel sous-entendant la capacité à s'adapter en permanence. Des rencontres du plus grand nombre, pour favoriser des démarches participatives, chacun intégrant sa spécificité.

Des projets :

- le parc marin,

- le développement de la maison de la baie ("carrefour")

Une nécessité : développer des outils de communication pour mieux sensibiliser et responsabiliser.

Une attente : que cette 1ère rencontre soit suivie d'autres rencontres, à l'initiative notamment de DPI.

 

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